Lundi soir, le conseil de quartier de Maizerets a assisté à une présentation d'Eau Secours sur le projet de Communauté bleue. Cette initiative se penche sur la sensibilisation et l'éducation pour s'engager dans la cause de l'eau potable.
L’accès à l’eau potable, un enjeu soulevé au conseil de quartier de Maizerets
Lundi soir, le conseil de quartier de Maizerets a assisté à une présentation d’Eau Secours sur le projet de Communauté bleue. Cette initiative se penche sur la sensibilisation et l’éducation pour s’engager dans la cause de l’eau potable.
L’initiative de Communauté bleue regroupe plusieurs partenaires. Parmi eux, on retrouve Planète bleue, le Syndicat canadien de la fonction publique (SCFP) et le Conseil des Canadiens.
Eau Secours soutient ce projet au Québec.
« Le projet de Communauté bleue peut servir de cadre de référence pour reconnaître l’accès à l’eau comme un bien commun », affirme Gabrielle Roy-Grégoire, chargée de projets chez Eau Secours.
« Les communautés peuvent s’en doter. Il peut s’agir des citoyens, des villes, des écoles, par exemple », ajoute-t-elle.
Le Québec comptabilise 42 Communautés bleues.
« On est aussi dans un contexte de pression croissante pour favoriser la privatisation de l’eau. La participation au mouvement de Communauté bleue permet de privilégier la gestion de l’eau de façon publique », indique-t-elle.
D’après elle, les résolutions restent également modulables à la réalité et aux enjeux de la Ville.
En pratique
En 2010, une résolution des Nations Unies a reconnu le droit à l’eau potable comme un droit fondamental.
« C’est une manière d’encourager les gouvernements à se doter d’un plan d’action concret. Cette résolution marque la genèse du projet de Communauté bleue », rappelle Madame Roy-Grégoire.
« Maude Barlow, une Canadienne d’Ottawa, a proposé cette résolution. Même si cette dernière a été adoptée à la majorité à l’ONU, le Canada s’est abstenu. »
Pour devenir une Communauté bleue, tout doit partir des citoyens.
« Cela nécessite la présentation d’un projet de certification au conseil de la Ville de la municipalité visée », explique-t-elle.
S’il est approuvé, la Ville doit s’engager à bannir les bouteilles d’eau. Cela passe aussi par l’adoption du cadre de référence comprenant les trois résolutions.
« Cela permettrait d’assurer un accès équitable à la ressource, de promouvoir la conservation de l’eau, mais aussi de faire de l’éducation sur l’approvisionnement de l’eau », insiste-t-elle.
Eau Secours peut aider les citoyens tout au long de cette démarche.
Selon Mme Roy-Grégoire, l’organisme fait de l’accompagnement citoyen.
Plusieurs préoccupations
Le conseil de quartier de Maizerets a partagé ses opinions sur ce projet de Communauté bleue.
« Oui, on pourrait arriver avec des propositions, mais ce serait une bonne idée d’en parler à d’autres conseils de quartier et de les inclure », estime Martial Van Neste, vice-président du CA.
D’autres membres se sont aussi demandés sur l’existence d’une vision de la Ville sur cet enjeu-là, notamment en termes d’objectifs.
« À la ville de Québec, la préoccupation concerne surtout sur la protection de la source d’eau de la rivière et du lac Saint-Charles. La majeure partie de l’approvisionnement vient de là », relève Claude Villeneuve, conseiller municipal de Maizerets-Lairet.
« C’est important, parce que c’est quand même notre eau. »
« Depuis plusieurs années, on est en négociation avec le gouvernement fédéral, qui intervient là-dedans », mentionne-t-il.
« À notre niveau, on pourrait appuyer les revendications. Ici, on a aussi l’incinérateur, entre autres. Directement, ça nous touche », développe Ève Duhaime.
« Beaucoup d’enjeux actuels sont reliés aux résolutions du cadre de référence de Communauté bleue. »
« On pourrait faire une proposition au prochain conseil de quartier. On aimerait l’adhésion de la Ville de Québec », conclut Martial Van Neste.
Le prochain conseil de quartier se tiendra le 4 mars et l’assemblée générale du conseil de quartier de Maizerets aura lieu le 8 avril 2024.
Pour en savoir plus, un guide de mobilisation d’Eau Secours est disponible en ligne.
Cet article a été produit par Anne Charlotte Gillain, journaliste de l’Initiative de journalisme local.
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