Ah ! Bienheureuses « sixties » !

D'abord, j'ai vécu mon enfance dans les années 1950. Une enfance heureuse, quoi qu'en disent les historiens qui parlent de cette période comme ayant été la « Grande noirceur ».

Ah ! Bienheureuses « sixties » ! | 6 octobre 2024 | Article par André Lévesque

Crédit photo: Image fournie par André Levesque

D’abord, j’ai vécu mon enfance dans les années 1950. Une enfance heureuse, quoi qu’en disent les historiens qui parlent de cette période comme ayant été la « Grande noirceur ».

Quand on est un « ti-cul », on ne sait même pas qui est Duplessis. Nous sommes dans l’univers du jeu et de l’émerveillement. On se fout du monde des grands. C’est à Zorro et Rintintin qu’on pense.

On s’amuse, on découvre la ruelle, on explore sa paroisse en bicyclette, et un peu sa ville quand on va magasiner sur la rue Saint-Joseph avec maman. On va voir les As au Colisée avec papa. On applaudit Jean Béliveau.

Nous avons des amis pour tous nos jeux dans la ruelle, des jeux que l’on invente le plus souvent. On rêve aussi à sa belle voisine sans être capable de lui dire. On va à l’école sans avoir la crainte d’y aller, sauf une peur bleue du « frère à la strap », et l’on se tient tranquille !

Les « sixties », comme disaient nos cousins français…

La rue Saint-Joseph Est en 1968.
Crédit photo: Jocelyn Paquet (collection personnelle)

1963 : on est maintenant un jeune ado. On quitte Jean-de-Brébeuf pour le collège dans le Quartier Latin. Un petit collège où on passera quatre belles années. Un collège mixte : on oublie très vite la belle voisine de notre enfance

Le Vieux-Québec, ses petits bars, ses rues étroites, ses boites à chanson, ses artistes… La Bohème, dirait Aznavour. On se croit à Paris ! Québec accueille alors de nombreux touristes, mais nous sommes loin de l’hypertourisme d’aujourd’hui. Québec porte encore le nom de Vieille Capitale.

C’est la Révolution tranquille, Jean Lesage et son « Maîtres chez nous »… Tout change à un rythme endiablé.

Un certain soir de février 1964, un groupe anglais fait son apparition au Ed Sullivan Show : The Beatles. Le monde de la musique vient de changer à jamais.

L’Expo 67 nous donne une ouverture sur le monde. On se sent libres. On porte le symbole Peace and Love et on rêve à San Francisco ! La mode est « flyée », les filles sont belles. La minijupe bouleverse nos mœurs : un vent de légèreté dans la garde-robe féminine, dira-t-on… Que demander de plus ? Bienvenue dans les « sixties » !

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J’achète une Volkswagen Coccinelle très usagée. Non, je n’irai pas en Californie et devenir hippie. Je me contenterai des routes du Québec…

*     *     *

André Lévesque administre le groupe Facebook Limoilou des Baby Boomers, où ce texte a été publié une première fois.

Outre cet article, on peut aussi apprécier de nombreux textes d’André dans son ebook : https://www.edition999.info/Limoilou-au-quotidien.html.

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