Approvisionnement : la Ville veut prioriser l’achat local

Pour favoriser l’achat local dans ses appels au marché, la Ville de Québec intègrera dorénavant des critères écoresponsables à ses règles d’approvisionnement.

Adoptée mercredi, la Politique d’approvisionnement durable est une actualisation de l’ancienne règlementation municipale qui datait de 2014.

Dans un communiqué, l’administration Marchand indique désormais s’appuyer sur l’écoresponsabilité, « notamment en priorisant l’achat local », peut-on y lire.

« La nouvelle Politique favorise l’approvisionnement auprès de fournisseurs locaux, ce qui soutient notre communauté d’affaires et le développement de l’économie sociale, tout en réduisant le coût environnemental de nos acquisitions », fait valoir le vice-président du comité exécutif responsable des approvisionnements et ressources matérielles, Pierre-Luc Lachance.

Exemples de critères

Cette politique vise à soutenir davantage l’entrepreneuriat local et « la communauté d’affaires de l’agglomération de Québec, incluant la Nation huronne-wendat ».

La Ville mettra notamment en place un programme de soutien à la relève entrepreneuriale, afin de permettre « l’émergence de nouveaux fournisseurs de biens et services, en plus de maintenir une concurrence élevée dans les appels d’offres publics ».

La municipalité élèvera aussi la limite du seuil d’appels d’offres publics, de 100 000 $ à 133 800 $, soit le seuil indexé par le gouvernement du Québec (décrété jusqu’au 31 décembre 2025). Elle implanteta également des critères d’économie sociale, pour favoriser l’embauche de personnes handicapées ou en réinsertion, de même que les entreprises avec des processus et des produits « à plus faible indice écologique ».

Avec sa Politique d’approvisionnement durable, la Ville souhaite « inciter le marché et d’autres organisations à emboîter le pas ». Pierre-Luc Lachance rappelle ainsi que la Ville figure « parmi les plus importants donneurs d’ouvrage de la région », avec 674 M$ en achat local et 28 M$ en achat social sur le territoire de l’agglomération, pour l’année 2023.

« Ces achats devraient respectivement s’élever à 684 M$ et à 30 M$ au 31 décembre 2025 », avance par ailleurs le vice-président du comité exécutif.

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Mise en oeuvre

Lors d’un achat d’un bien ou de service, « des précisions, certifications, normes ou autres documentations seront maintenant intégrées dans la définition du besoin ». De cette façon, la Ville veut s’assurer de clarifier les attentes envers les fournisseurs potentiels ».

L’administration municipale précise finalement qu’un accompagnement sera offert aux fournisseurs, « sur demande », dit-on.

Principaux volets de la politique d’approvisionnement durable

• Les valeurs sociales dans la chaîne d’approvisionnement
• Le développement des communautés
• Les considérations environnementales dans l’acquisition
• La formation et le développement de compétences.

Les fournisseurs et les personnes intéressées peuvent trouver la Politique d’approvisionnement durable sur le site de la Ville.

Quant à l’ancienne politque, le conseil d’agglomération l’abrogera.