32 firmes professionnelles d'architecture ou spécialisées en aménagement du territoire et en environnement ont finalement soumis un dossier de candidature dans le cadre du concours d'idéation du gouvernement provincial pour le réaménagement du littoral du Saint-Laurent. De leur côté, les citoyens ont déposé près de 200 commentaires via une consultation tenue sur le site de la Commission de la capitale nationale du Québec.
Concours d’idéation de la phase IV de la promenade Champlain : un engouement « au-delà » des attentes
32 firmes professionnelles d’architecture ou spécialisées en aménagement du territoire et en environnement ont finalement soumis un dossier de candidature dans le cadre du concours d’idéation du gouvernement provincial pour le réaménagement du littoral du Saint-Laurent. De leur côté, les citoyens ont déposé près de 200 commentaires via une consultation tenue sur le site de la Commission de la capitale nationale du Québec.
Selon la Table citoyenne Littoral Est, le fort intérêt démontré pour la revitalisation de ce secteur situé entre la Baie de Beauport et le parc de la Chute-Montmorency témoigne du « potentiel très intéressant » pour redynamiser le milieu.
L’organisme communautaire de défense des droits et d’éducation populaire, voué à l’amélioration de la qualité de vie dans les quartiers Maizerets, Vieux-Limoilou et Vieux-Moulin souligne néanmoins la nécessité d’aménager une promenade Samuel-de-Champlain en harmonie avec le « riche écosystème naturel » existant et répondant aux besoins socioéconomiques de la population locale.
Outre l’accès au fleuve ainsi que la mise en valeur et la protection des battures de Beauport, la transformation de l’autoroute Duffferin-Montmorency en boulevard urbain semble faire « consensus » parmi les gens sondés entre le 10 novembre et le 29 février, du moins toujours aux yeux de la Table citoyenne Littoral Est.
« Il va falloir absolument que l’éventuel concept d’aménagement élaboré tienne compte de ça », estime l’un de ses représentants les plus engagés, Patrick Albert.
Quand ce dernier prend une marche dehors, il est à même d’observer les impacts négatifs de l’industrialisation sur l’environnement – notamment l’implantation d’artères routières d’envergure, incluant également le boulevard Sainte-Anne, le développement du chemin de fer et l’arrivée d’usines polluantes – de même que la manière dont la nature évolue pour « reprendre ses droits ».
« Avec les années, on a perdu énormément de battures, un milieu écologique d’une très grande importance », regrette M. Albert.
« Malgré tout, ce qu’on constate depuis la construction de l’autoroute, c’est que la nature travaille à reprendre sa place. Les marais et les oies sont revenus, les arbres, etc. », ajoute le représentant de la Table citoyenne Littoral Est.
« Il y a aussi le rehaussement constant des eaux qui va jouer des tours à bien du monde, qui ne connaissent pas ce phénomène, prévient-il. Au fil des ans, ces inondations-là surviennent plus fréquemment (…) Il faut le prendre en considération dans l’aménagement futur du territoire. »
Prochaines étapes du processus
Les membres du jury de sélection, dont fait entre autres partie Daniel Guay de la Table citoyenne Littoral Est, peuvent maintenant consulter les propositions retenues et se réuniront plus tard ce mois-ci « afin d’identifier les trois projets les plus porteurs » pour le développement du secteur, lesquels seront ensuite dévoilés publiquement en avril.
Dans son communiqué lundi, le gouvernement du Québec précise en outre que les projets doivent tenir compte « d’enjeux incontournables propres au secteur », tels que la valorisation et l’accessibilité du littoral du Saint-Laurent, la connexion des quartiers avoisinants au fleuve, la préservation et la mise en valeur des milieux naturels, sans oublier la mobilité et l’axe de transit actuel.
« Cette importante participation va au-delà de nos projections. Elle montre l’engouement des professionnels d’ici et d’ailleurs pour cet ambitieux projet, qui bonifiera la qualité de vie des citoyens dans notre capitale », y souligne le ministre responsable de la grande région de Québec, Jonatan Julien.
Pour sa part, la Table citoyenne Littoral Est entend continuer de faire valoir son point de vue et ses idées, « indépendamment du politique ».
« À partir de là, on verra, mais je trouve qu’on est sur une voie intéressante », analyse Patrick Albert.
Ce militant de longue date rappelle cependant qu’« il faut toujours garder à l’esprit qu’il s’agit d’un concours d’idéation », que ce n’est pas une finalité en soi.
« On ramasse des idées pour éventuellement élaborer une promenade (Samuel-de-Champlain) propre au secteur », nuance M. Albert.
« C’est une des raisons qui fait en sorte que je m’implique beaucoup dans le réaménagement du Littoral Est. Je souhaite vraiment que la population participe à la définition du futur projet, en s’inspirant des idées du concours d’idéation, oui, et surtout en tenant compte des besoins et des attentes du milieu », conclut-il.
Enfin, il est possible de consulter les idées citoyennes sur ce forum citoyen. Les gens et des organismes locaux y font part de leurs aspirations pour le réaménagement du secteur Est de la ville de Québec et de son « précieux » littoral.
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