Catherine Lavoie et Donna Doré réalisent actuellement une immense murale pleine de couleurs dans une ruelle située entre la 10e et 11e Rue, derrière l'immeuble de Demers bicyclettes et skis de fond.
Courtepointe limouloise : une murale avec un énorme chat bleu pour embellir une ruelle « un peu trash » de Limoilou
Catherine Lavoie et Donna Doré réalisent actuellement une immense murale pleine de couleurs dans une ruelle située entre la 10e et 11e Rue, derrière l’immeuble de Demers bicyclettes et skis de fond.
L’œuvre intitulée Courtepointe limouloise mettra notamment de l’avant un « énorme chat bleu », ainsi que des vélos, un clin d’œil au commerce de la 3e Avenue et à ce moyen de transport populaire dans le quartier.
« On avait envie de présenter les parcelles du quotidien dans Limoilou », souligne Donna Doré.
Beaucoup de gens utilisent couramment cette ruelle passante du quartier, dont les élèves de l’école primaire Saint-Fidèle, mais malheureusement, celle-ci est mal entretenue, voire délaissée.
« On a choisi ce mur-là, car il était extrêmement vandalisé, avec beaucoup de tags [graffitis illégaux] », précise Catherine Lavoie, elle-même résidente de Limoilou.
Un défi de taille
Pour ce projet financé à 80% par le programme de murales de la ville, Catherine Lavoie et Donna Doré n’avaient pas seulement besoin de l’accord du propriétaire de Demers bicyclettes et skis de fond. Elles ont également dû obtenir l’approbation d’Hydro-Québec en raison de la présence de fils électriques. Il s’agit finalement d’une ligne à basse tension, laquelle ne nécessite pas une distance minimale d’approche de trois mètres comme les fils à haute tension.
« Il y a plein de places où ça aurait pu boguer [accrocher], mais tout a coulé de source (…) Il y a eu une synchronicité mettons! », raconte Donna Doré.
Le mur fait 25 pieds de haut par 120 pieds de large. On parle ici d’une surface de travail de 3 200 pieds carrés.
« C’est quand même un défi pour de vrai, indique Catherine Lavoie. Certaines couleurs nécessitent trois couches [de peinture] avant de pouvoir commencer d’autres couleurs (…). C’est long sur un mur comme ça. »
Quand on veut, on peut
Pour réaliser le plus gros format de murale de leur carrière, ces deux professionnelles en arts visuels ont suivi une formation pour se servir d’une nacelle, « avec juste des gars de construction ». Ces dernières ont fait fi des commentaires de ceux qui leur disaient qu’elles n’étaient « pas assez bonnes » pour utiliser cette plateforme élévatrice.
« C’était un gros challenge aussi pour nous au niveau technique », confie Donna Doré.
Le mur constitue un important défi technique en soi, compte tenu de la présence d’un poteau et de fils électriques, avec des câbles en métal autour.
« Certaines zones sont très difficiles d’accès. On a donc été obligées d’inventer des outils, du genre [un] pinceau au bout d’un bâton très long », explique Catherine Lavoie.
Les deux artistes de Québec et amies ont commencé à peindre il y a un mois et prévoient terminer cette étape ultime la semaine prochaine. Préalablement, elles ont appliqué un apprêt (primer) à l’huile sur l’escalier « complètement rouillé », en plus de faire « un gros ménage » des lieux.
Un projet qui tombe à point
La réalisation de cette murale survient alors que des citoyens riverains de la ruelle tentent d’obtenir du financement pour la verdir, la rendre plus invitante, se l’approprier davantage.
« Elle n’a pas de nom, mais on aimerait qu’elle s’appelle la ruelle du chat bleu! », proposent Catherine Lavoie et Donna Doré, qui, visiblement, ont de la suite dans les idées.
Par ailleurs, une activité de financement se déroulera le 31 août chez Babeurre Délicatesses. L’événement se veut aussi une façon d’annoncer à qui veut l’entendre que le mur n’est plus glauque, qu’il est maintenant beau.
Oeuvre terminée
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