Dans le contexte actuel, l'administration municipale fait de l'habitation sa priorité absolue en 2024. Désirant accélérer les mises en chantier cette année, la Ville de Québec promet ainsi de prendre ses responsabilités.
Crise du logement : la Ville veut accélérer les mises en chantier
En retard sur son objectif, la municipalité souhaite mettre les bouchées doubles.
Crédit photo: Archives (Jean Cazes)
Dans le contexte actuel, l’administration municipale fait de l’habitation sa priorité absolue en 2024. Désirant accélérer les mises en chantier cette année, la Ville de Québec promet ainsi de prendre ses responsabilités.
« De notre côté, on va essayer de trouver des incitatifs financiers pour qu’on travaille l’innovation dans le domaine du logement », a indiqué le maire Bruno Marchand, mardi après-midi (aujourd’hui), lors de son point de presse précédent le premier conseil municipal depuis la pause des Fêtes.
Ce dernier a mandaté dernièrement l’administration de la ville pour accélérer les émissions de permis de construction. Il leur a également demandé de trouver des manières de stimuler des investissements plus rapides en habitation.
Dans la même foulée, un forum sur le développement immobilier à Québec se tiendra, le 21 février prochain, afin d’alimenter des pistes de solutions.
« Il faut trouver des moyens pour qu’il y ait encore plus de grues dans le ciel à Québec, pour bâtir davantage de bâtiments adaptés aux différents besoins dans l’ensemble des arrondissements, tout en tenant compte de nouvelles réalités, notamment l’adaptation aux changements climatiques », a résumé M. Marchand.
Crédit photo: Capture d'écran
En retard
Dans sa vision propre à cet enjeu, la Ville vise la construction de 80 000 logements d’ici 2040, ce qui correspond à une moyenne de 5 000 nouvelles habitations par année. L’an dernier, il y a plutôt eu 2 980 mises en chantier sur le territoire de l’agglomération de Québec, selon la Société canadienne d’hypothèques et de logement (SCHL).
Le premier magistrat de la Vieille Capitale ne s’inquiète pas outre mesure de ces chiffres, bien en deçà de l’objectif à atteindre au cours de la prochaine décennie et demie.
« Les chiffres avaient été beaucoup moindres qu’estimés dans le premier semestre de 2023. Par contre, on a eu du rattrapage dans le deuxième semestre et on est présentement à des chiffres qui sont au-delà de ce qui se faisait avant la pandémie », prétend M. Marchand.
« On doit encore faire plus, mais les chiffres ne sont pas juste catastrophiques, comme certains sont restés sur l’impression. »
Mieux travailler ensemble
Le maire de Québec a d’ailleurs porté un message à l’attention des promoteurs immobiliers, les invitant à présenter des projets qui respectent les règles de zonage, pour éviter que les processus ne traînent en longueur.
« On veut travailler mieux ensemble et on entend ça des promoteurs aussi. Tout le monde sait qu’on a besoin de logements et on va faire ce qu’il faut faire », a assuré Bruno Marchand.
La municipalité estime faire sa part avec diverses mesures concrètes, en autres, en multipliant les acquisitions de terrains à des fins de logement.
« On n’est pas en train de dire que ce sont les autres le problème ou qu’on attend après les autres. Non, on va prendre nos responsabilités. »
Cela dit, les gouvernements ont un rôle important à jouer dans l’atteinte de ces cibles, rappelle finalement le maire Marchand.
« On doit travailler avec le gouvernement (du Québec), notamment sur la question du logement social pour lequel c’est son apanage, son droit de regard. C’est lui qui finance et on a besoin de son financement pour aller encore plus vite et plus loin. »
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