Neuf portraits et autant de témoignages audio : le parcours Fenêtres sur Limoilou de Wartin Pantois nous rappelle deux choses, les Limoulois sont amoureux de leur quartier, mais se préoccupent de l'air qu'on y respire. Ces collages photographiques en noir et blanc viennent d'apparaître sur des murs d'immeubles, le long de ruelles du Vieux-Limoilou.
Fenêtres sur Limoilou : entre amour et inquiétudes quant à la qualité de l’air
Neuf portraits et autant de témoignages audio : le parcours Fenêtres sur Limoilou de Wartin Pantois nous rappelle deux choses, les Limoulois sont amoureux de leur quartier, mais se préoccupent de l’air qu’on y respire. Ces collages photographiques en noir et blanc viennent d’apparaître sur des murs d’immeubles, le long de ruelles du Vieux-Limoilou.
Ces habitants du quartier, ou ayant dû le quitter en raison de problèmes de santé sous-jacents à la pollution atmosphérique, expriment leur ressenti.
Une jeune écolière, une mère, un retraité et même un résident engagé dans cette lutte citoyenne de longue date pour une meilleure qualité de l’air témoignent en autres de leur relation avec Limoilou.
Des témoignages sentis
L’artiste a tout simplement voulu donner la parole dans l’espace public à des gens « visiblement en amour avec leur quartier et leur voisinage », des personnes également inquiètes de la qualité de l’air dans Limoilou, « son impact sur leur santé, sur leur milieu ».
« Je trouvais ça intéressant de montrer et d’entendre le vécu de ces gens du quartier, des personnes qui contribuent à leur façon à améliorer la qualité de vie dans Limoilou », explique Wartin Pantois.
Il s’agit en fait de la deuxième collaboration entre ce dernier et le Conseil de quartier du Vieux-Limoilou, le street artiste de Saint-Roch ayant offert l’oeuvre participative Les Particules à l’été 2022. Même si le sujet est le même, la manière de l’aborder est complètement différente. Cette fois, c’est Wartin Pantois qui a proposé son idée à l’organisme, puisqu’il avait envie de poursuivre la réflexion, nous dit-on.
« Grâce à sa pratique artistique, ça nous permet d’exprimer de façon différente les préoccupations qu’on peut avoir relativement à la qualité de l’air », souligne pour sa part le président du conseil de quartier, Raymond Poirier.
« On est dans le plus personnel, et non pas dans le discours scientifique, dans les données ou les mesures. On est vraiment dans le ressenti, dans le vécu. »
Un sentiment « répandu »
M. Poirier reconnaît le même ressenti qu’il a entendu au fil des ans. Ce sont des personnes « qui aiment profondément Limoilou, qui ont choisi de s’y établir et qui sont attachées à ce secteur-là de la ville de Québec, mais qui en parallèle sentent toujours un peu l’épée de Damoclès », la qualité de l’air, un poids considérable qui fait en sorte que ces gens « se retrouvent entre deux sentiments ».
« Dans le fond, ça semble être un sentiment assez présent chez les Limoulois et Limouloises. On aime Limoilou, mais le risque lié à la qualité de l’air, il n’est jamais très loin. »
L’art pour exprimer des émotions
Cela se veut justement « une opportunité de creuser un petit peu le côté émotif » que les citoyens peuvent entretenir avec leur quartier, une initiative toute autre que le projet Limoil’air, ces capteurs d’air dispersés dans Limoilou et permettant d’analyser des millions de données depuis 2022.
« À travers des visages, ça montre des citoyens et des citoyennes engagés dans leur quartier, un engagement envers la question de la qualité de l’air, et ce, chacun et chacune à leur façon », soutient Raymond Poirier du Conseil de quartier du Vieux-Limoilou.
Le député de Jean-Lesage a également soutenu la réalisation du parcours Fenêtres sur Limoilou.
«À nouveau, les Limoulois et Limouloises font appel à l’art pour exprimer les émotions paradoxales qu’ils ressentent face à leur milieu de vie », écrit Sol Zanetti dans un communiqué.
Neuf voix, qui en représentent 45 000 – les voix de mes voisines et voisins, des voix chargées d’amour autant que d’inquiétudes, mais surtout, des voix engagées dans un combat de plus d’une décennie pour le droit de vivre sainement dans un environnement sain. »
Localisation des neuf oeuvres
- Entre la 4e et 5e Avenue, et la 4e et 3e Rue
- Entre la 3e et 4e Avenue, et la 4e et 5e Rue
- Entre la 3e et 4e Avenue, et la 5e et 6e Rue
- Entre la 3e et 4e Avenue, et la 9e et 10e Rue
Lire aussi :
Un mur de particules se dépose dans le Vieux-Limoilou
À la suite d'un atelier citoyen, une murale de Wartin Pantois vient d'apparaître à l'ang[...]
Pour en savoir plus ...
16, rue Royal-Roussillon, Québec (Québec), G1L 2J7
16, rue Royal-Roussillon Québec (Québec), G1L 2J7
Soutenez votre média
Contribuez à notre développement à titre d'abonné.e et obtenez des privilèges.