Une session chargée pour Julie Vignola au sein du «chien de garde» du gouvernement fédéral

Julie Vignola vient de compléter sa session parlementaire à la Chambre des communes. Dans le cadre de ses fonctions au comité des opérations gouvernementales, la députée de Beauport-Limoilou s'assure que des gens mal intentionnés ne pigent pas plusieurs fois dans « le plat de bonbons », que l'argent des contribuables canadiens et québécois est bien investi.

Une session chargée pour Julie Vignola au sein du «chien de garde» du gouvernement fédéral | 21 juin 2024 | Article par Thomas Verret

La députée de Beauport-Limoilou, Julie Vigola, à une séance de la Chambre des communes.

Crédit photo: gracieuseté

Julie Vignola vient de compléter sa session parlementaire à la Chambre des communes. Dans le cadre de ses fonctions au comité des opérations gouvernementales, la députée de Beauport-Limoilou s’assure que des gens mal intentionnés ne pigent pas plusieurs fois dans « le plat de bonbons », que l’argent des contribuables canadiens et québécois est bien investi.

Au cour des derniers mois, le comité des opérations gouvernementales a en autres découvert que des fonctionnaires fédéraux avaient « pigé deux fois dans le plat de bonbons », dans la foulée des quelque 60M$ dépensés dans l’application ArriveCAN, plutôt que les 80 000 $ prévus dans la version initiale mise à jour 177 fois.

Dans ce type de dossier, Mme Vignola et ses collègues des autres partis essaient de trouver « les failles »  pour les colmater et qu’elles ne se reproduisent pas dans le futur. Ce travail amène donc les membres du comité à lire beaucoup de contrats fédéraux, « pour voir où sont les bobos », pour que l’argent des contribuables du pays soit investi « de façon raisonnable et raisonnée ». Ainsi, des scandales éclatent forcément au grand jour lors de ces travaux parlementaires.

« Non seulement ça ternit les budgets, mais ça ternit aussi la réputation de tous les fonctionnaires qui font leur travail avec diligence, conscience et responsabilité. »

L’élue bloquiste essaie d’apporter une mentalité de consensus dans ses divers dossiers, de réunir les gens autour d’une même table, ce qu’elle trouve un peu ironique, « une indépendantiste qui rassemble le Canada ».

Julie Vignola soutient qu’elle veille à défendre les intérêts du Québec, notamment dans les situations d’ingérence, qui peuvent survenir.

Tramway : « mêlez-vous de vos affaires! »

Dans le cas du tramway, la députée de Beauport-Limoilou estime justement que Justin Trudeau et Pierre Poilievre « ne sont pas capables de se mêler de leurs affaires », que le chef libéral et celui des conservateurs « ne font pas la différence entre le pouvoir de dépenser et les compétences ».

« Les grands projets de la capitale nationale appartiennent à la capitale nationale et à l’Assemblée nationale, pas au fédéral. »

Pour elle, que le chef conservateur dise qu’il ne mettra pas une cenne dans le tramway ou que le premier ministre Justin Trudeau affirme qu’il n’investira pas dans un troisième lien, dans les deux situations, « c’est de l’ingérence ».

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« Le fédéral doit se mêler de ses affaires… »

Le Québec a tous les pouvoirs et les capacités de prendre une décision concernant l’avenir de la mobilité dans la capitale nationale, « pas besoin de papa Ottawa pour ça », toujours aux dires de Mme Vignola.

À ses yeux, les municipalités concernées, le provincial, le fédéral et l’ensemble des parties prenantes doivent tendre vers un consensus pour doter Québec d’un réseau de transport structurant, « pour rendre tous les modes de transport le plus efficace possible » dans la grande région de Québec.

« C’est ça en bout de ligne… pour répondre aux différentes demandes, parce qu’on n’a pas les mêmes demandes quand on a 18, 30 ou 80 ans », souligne-t-elle.

Une voix pour les Québécois

Julie Vignola donne également l’exemple de la capacité du Québec d’accueillir des demandeurs d’asile, le fédéral ayant fini par s’asseoir avec le provincial, pour en venir à une entente de 750M$.

« C’est ça notre rôle, d’être cette voix-là qui ressemble aux Québécois. »

« C’est vrai aussi pour ce qui est de l’aide médicale à mourir », d’ajouter la députée de Beauport-Limoilou.

Le mois dernier, sa formation politique, le Bloc Québécois, a déposé un projet de loi visant à offrir l’aide médicale à mourir aux personnes souffrant d’un trouble neurodégénératif cognitif, un plaidoyer pour des demandes anticipées d’aide médicale à mourir en cas de démence.

« On pousse tout ça nous autres-là », de conclure Mme Vignola.

L’élue fédérale profite de la période estivale pour rencontrer les organismes, citoyens et gens d’affaires du comté. Elle prévoit en outre prendre une semaine de congé et poursuivre ses lectures pour le comité des opérations gouvernementales. Les rumeurs veulent que les membres devront se réunir cet été pour scruter d’autres contrats à la loupe…

Passant la majorité de son temps à Ottawa, Julie Vignola aime passer du temps avec les gens de Beauport-Limoilou, ce qu’elle a pu faire le vendredi 17 mai dernier, alors qu’elle a distribué 500 arbres gratuitement à son bureau de circonscription de l’avenue Sanfaçon, à l’occasion du Mois de l’arbre et des forêts.
Crédit photo: bureau de Julie Vignola

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