La Boulangerie Julie a été rachetée dernièrement par la Boulangerie artisanale Epi'Fanny, qui en fera bientôt sa deuxième succursale, après celle de la rue Saint-Jean.
La Boulangerie Julie change de mains
La Boulangerie Julie a été rachetée dernièrement par la Boulangerie artisanale Epi’Fanny, qui en fera bientôt sa deuxième succursale, après celle de la rue Saint-Jean.
L’ouverture de la Boulangerie Epi’Fanny de Maizerets est prévue à la fin du mois de mars, dès que les travaux de réaménagement des espaces en cours au 1590 rue de Grandville seront complétés.
Emplacement stratégique
D’origine colombienne, la propriétaire Pilar Medina désire mieux desservir « les familles et les jeunes du quartier », ainsi que les travailleurs et la clientèle de l’hôpital de L’Enfant-Jésus situé à un jet de pierre. Cette dernière voit beaucoup de potentiel dans Maizerets, un quartier résidentiel qui compte une population multiethnique variée.
À ses yeux, ce secteur de la ville est « en train de changer de visage » pour le mieux. Selon elle, ce quartier populaire « prend force » chez les familles à la recherche d’une habitation abordable et se veut « très coloré au niveau de l’immigration ».
Cette belle diversité lui plaît, nous dit-on.
« Il y a des familles de toutes les couleurs qui commencent à arriver. »
« La Boulangerie Julie a fait un bon travail jusqu’à date, mais on aimerait mieux servir le quartier encore et aller chercher cette clientèle », résume Natalia Fernandez de la Boulangerie Epi’Fanny.
Offre élargie
La Boulangerie Epi’Fanny souhaite être « un plus » dans le voisinage. L’entreprise promet d’élargir l’offre de produits. Malgré le contexte économique et une clientèle différente de celle de la rue Saint-Jean, elle est confiante de parvenir à reproduire le même succès dans Maizerets.
« On sait que dans le quartier, les revenus ne sont pas très élevés. Et les gens du voisinage, probablement, essaient de rechercher leur pain et tout ça chez Maxi ou Super C. Ces grandes surfaces peuvent offrir au meilleur prix, mais leurs produits sont très industriels. »
« Ce qu’on veut proposer aux gens du quartier, ce sont des produits plus artisanaux, plus santé, et quand même accessibles », avance Mme Fernandez.
« Ce n’est pas un secret que le pain est rendu super cher. Chez nous, on peut trouver un bon pain pour 7 $ (NDLR : les plus chers à 7,34$). On pense que ça peut aider la clientèle qui n’a pas une grande marge de manœuvre présentement. »
Des produits de qualité
La Boulangerie Epi’Fanny est, entre autres, reconnue pour ses délicieux pains au levain.
L’entreprise prépare tous ses pains à même une boulangerie artisanale. Elle utilise des ingrédients de la région. « Issue de l’agriculture biologique », la farine provient des moulins de Charlevoix.
« Nous utilisons des grains qui ne sont pas complètement moulus. Ça permet de garder davantage les qualités nutritionnelles du grain », explique celle qui gère la succursale de la rue Saint-Jean, le weekend et une partie de la semaine, en plus de s’occuper de l’image de la boutique et du site web de la Boulangerie Epi’Fanny.
Sur place, la clientèle bénéficiera aussi d’une impressionnante sélection de viennoiseries, nous glisse-t-on à l’oreille.
« Nous avons un chef boulanger vraiment expérimenté et créatif à ce niveau, ce qui nous permet de nous démarquer. Sur la rue Saint-Jean, les gens l’apprécient énormément. On va maintenant essayer d’emmener ce succès avec nous dans Maizerets », ajoute Natalia Fernandez.
Un comptoir de prêt-à-manger, incluant des sandwichs, et des cafés « authentiques » de producteurs colombiens combleront également les gens du coin et de passage.
Actuellement, les travaux visent notamment à mieux accueillir la clientèle dans la salle à manger. Et ce, autant du point de vue esthétique que de l’espace en tant que tel.
« On veut que le consommateur reste sur place, qu’il s’y sente à l’aise et qu’il passe un bon moment », mentionne Mme Fernandez.
Les améliorations apportées permettront en outre d’optimiser l’espace de production de la boulangerie et les livraisons.
« La surface de production en bas doit être pratique pour pouvoir livrer à l’université ou au cégep, qui sont nos clientèles externes. »
Un commerce familial
La Boulangerie Epi’Fanny est avant tout « une entreprise très familiale ». L’époux de Pilar, Alex, et son garçon Nicolas, qui est un peu comme le « bras doit » de sa mère, y sont actifs. Ceux-ci s’impliquent activement au sein de cette boulangerie de quartier.
« Sur Saint-Jean, les gens se sentent comme chez eux. La dynamique qu’on retrouve en haut, on aimerait vraiment pouvoir l’amener en bas et apprendre à connaître les gens de Maizerets. Pour nous, c’est un projet très emballant », confie Natalia Fernandez.
Quant aux employés de la Boulangerie Julie, certains se sont vus affectés temporairement à la succursale de Saint-Jean, en attendant la réouverture à Limoilou. Ce projet d’expansion nécessite par ailleurs l’embauche de nouvelles personnes, surtout pour le service à la clientèle.
Enfin, contrairement à la Boulangerie Julie, la Boulangerie artisanale Epi’Fanny sera ouverte sept jours sur sept.
« On va être ouvert jusqu’à 18h en semaine et la fin de semaine jusqu’à 17h. C’est certain qu’on va avoir besoin de davantage de personnel pour remplir tous ces horaires », indique Mme Fernandez.
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1590, rue de Grandville, Québec (Québec), G1J 1V4
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