Quelques jours avant Noël, on apprenait la fermeture pour une durée indéterminée du restaurant Le Marinier, situé sur la 1re Avenue. La vétusté du bâtiment voisin menaçait la sécurité de la clientèle et du personnel. La Ville de Québec a finalement eu gain de cause contre le propriétaire et la démolition ira bientôt de l'avant.
Le bâtiment voisin du Marinier bientôt démoli
Quelques jours avant Noël, on apprenait la fermeture pour une durée indéterminée du restaurant Le Marinier, situé sur la 1re Avenue. La vétusté du bâtiment voisin menaçait la sécurité de la clientèle et du personnel. La Ville de Québec a finalement eu gain de cause contre le propriétaire et la démolition ira bientôt de l’avant.
Rappelons quelques éléments au dossier. Le 17 novembre dernier, les employés de la Ville de Québec ont constaté qu’une partie du toit du 1773-1775, 1re Avenue, avait cédé, de même qu’une portion du plancher de l’étage. L’incident a alors fragilisé la façade du bâtiment. Un périmètre de sécurité était désormais installé à cet endroit.
Près d’un mois plus tard, Le Marinier, de même que la Cordonnerie Guy Dupont, devaient quitter les lieux et suspendre leurs activités. D’autres voisins, comme la Brûlerie Limoilou et l’école de conduite Lauzon, ont cependant pu garder leurs établissements ouverts.
En décembre dernier, la Ville de Québec entamait également des procédures légales pour ordonner la démolition de ce bâtiment voisin du Marinier. Il s’agissait alors de la plus récente demande en lice d’une longue liste de récriminations de la municipalité envers Yves Dorval, le propriétaire. Pendant les 11 dernières années, celui-ci a reçu un bon nombre d’infractions, mais ne s’est jamais conformé aux règlements municipaux.
Il n’avait d’ailleurs pas non plus donné signe de vie aux différents journalistes qui se sont penchés sur cette histoire. Celui-ci détient aussi le bâtiment abritant le restaurant et la cordonnerie.
Démolition exigée
Le 16 janvier dernier, la Ville de Québec a officiellement demandé une ordonnance de démolition à la Cour supérieure du Québec. Le juge a pris la décision en délibéré et la décision est tombée le lundi 5 février dernier.
« [Le juge] ordonne la démolition du bâtiment pour des considérations de sécurité. Il accorde un délai de 10 jours pour que le propriétaire prenne en charge les travaux à réaliser », explique par courriel Tommy Bernier, conseiller en communication à la Ville de Québec.
Si, au bout des 10 jours, le propriétaire n’a toujours pas procédé à la démolition, la Ville de Québec aura l’autorisation d’agir, aux frais du propriétaire. Le moment choisi pour démolir sera alors déterminé par la Ville, en collaboration avec l’entrepreneur retenu.
« Le cas échéant, les moyens à utiliser pour procéder à la démolition seront déterminés afin de conserver les bâtiments voisins intacts », ajoute le porte-parole.
Par ailleurs, dans ce type de situation, qui découle d’une ordonnance de la Cour supérieure, aucun permis municipal n’a besoin d’être octroyé pour démolir un bâtiment.
«Le propriétaire ou la Ville peut aller de l’avant sans autre démarche supplémentaire», confirme Tommy Bernier. Il ajoute que la Ville continue de surveiller le site, jusqu’à sa démolition.
1773-1775, 1re Avenue
Le bâtiment présent au 1773-1775 a été bâti en 1907. Selon un rapport d’évaluation du patrimoine bâti, réalisé dans le cadre du projet de tramway, sa valeur d’usage est jugée faible, puisque l’endroit avait perdu sa vocation résidentielle d’origine.
Toutefois, sa valeur d’âge était jugée bonne, puisqu’il a « été construit en 1907 par les promoteurs immobiliers Eugène Leclerc et Eugène Lamontagne dans ce qui est alors le domaine Lairet ».
Son architecture représentait un exemple de maison de faubourg à toit plat, type de construction conçu aux États-Unis à la fin du 19e siècle. Ce style devient populaire au Québec au début du 20e siècle.
En plus de sa première vocation, qui était résidentielle, le lieu a aussi accueilli un salon de coiffure à partir des années 1970. Puis, en 2004, deux ans après qu’Yves Dorval ait fait l’acquisition du bâtiment, un bureau de communication graphique s’installe.
Cet article bénéficie du soutien de l’Initiative de journalisme local, financée par le gouvernement du Canada.
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