Le conseil de quartier du Vieux-Limoilou questionne la vente de vapeur de l’incinérateur

Les membres du conseil de quartier du Vieux-Limoilou ont exprimé, lors de leur dernière assemblée mensuelle, leurs préoccupations liées à de potentiels projets de vente de vapeur à l’incinérateur de Québec.

Le conseil de quartier du Vieux-Limoilou questionne la vente de vapeur de l’incinérateur | 21 novembre 2024 | Article par Olivier Alain

Les membres du conseil de quartier du Vieux-Limoilou ont exprimé, lors de leur dernière assemblée mensuelle, leurs préoccupations liées à de potentiels projets de vente de vapeur à l’incinérateur de Québec.

Dans une résolution adressée à la Ville, le conseil de quartier « relaie ses inquiétudes concernant l’incompatibilité existante entre l’objectif de réduire les polluants atmosphériques dans les quartiers de Limoilou et l’objectif de rentabiliser les activités d’incinération, dont un axe est la vente de vapeur émise par l’incinérateur ».

Cette prise de position s’effectue en réaction à plusieurs projets de vente de vapeur évoqués au cours des dernières années. Des projets en partenariat avec différentes structures et organisations comme le futur complexe hospitalier de l’Enfant-Jésus, un projet qui n’ira finalement pas de l’avant, ou encore avec Hydro-Québec, comme nous l’apprenait un article paru dans Le Soleil le 17 octobre dernier.

Pour les membres du conseil de quartier, l’idée de vendre les surplus de vapeur et d’engendrer des revenus ouvre la porte à une baisse des efforts mis dans la réduction du volume à l’entrée de l’incinérateur, ce qui, selon eux, devrait être la priorité de la Ville.

« Ce qui est embêtant, c’est qu’en mettant en place des structures pour revendre la vapeur, ça crée des revenus. Ça devient tentant lorsqu’il y a des revenus de moins favoriser la diminution des intrants », résume Colette Harvey, membre du conseil de quartier et du Comité de vigilance de la gestion des matières résiduelles de la Ville de Québec (CVGMR).

Des revenus non négligeables

Actuellement, l’incinérateur vend ses surplus de vapeur à Papiers White Birch et est lié par un contrat qui prendra fin le 31 décembre 2024 avec une possibilité de prolongement de 5 ans. Effectif depuis le 1er janvier 2008, le contrat prévoit une quantité minimale de base forfaitaire de 2 000 000 de gigajoules de vapeur par an et la livraison de 150 gigajoules/heure en hiver. Les revenus perçus par la Ville avec cette entente représentent entre 13 et 14 M$ par année.

Dans sa résolution, le conseil de quartier évoque deux cas de figure où la vente de vapeur pourrait être socialement acceptable. Un premier scénario dans lequel « 100% des revenus bruts liés à cette vente sont investis dans la réduction progressive des activités d’incinération » et un second dans lequel les revenus sont investis dans des mesures de mitigation. Celles-ci peuvent inclure des initiatives comme du verdissement ou de la déminéralisation, sans toutefois que ces réalisations ne remplacent les mesures de réduction à la source.

« La vente peut être acceptable, mais dans un contexte où ça devient un budget exceptionnel qui est utilisé à des fins spécifiques d’amélioration de la santé et de la qualité de vie des gens qui subissent les conséquences de l’incinérateur », précise  Raymond Poirier, président du conseil de quartier du Vieux-Limoilou.

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