Après deux avis de non-conformité transmis à Glencore en 2024, le gouvernement du Québec souhaite que l'entreprise modifie ses pratiques. Le ministère de l'Environnement, de la Lutte contre les changements climatiques, de la Faune et des Parcs (MELCCFP) réclame donc différentes mesures correctives, pour que Glencore réduise son rejet de contaminants dans l'air de Québec.
Le ministère de l’Environnement serre la vis à Glencore
Après deux avis de non-conformité transmis à Glencore en 2024, le gouvernement du Québec souhaite que l’entreprise modifie ses pratiques. Le ministère de l’Environnement, de la Lutte contre les changements climatiques, de la Faune et des Parcs (MELCCFP) réclame donc différentes mesures correctives, pour que Glencore réduise son rejet de contaminants dans l’air de Québec.
Depuis déjà quelques années, l’entreprise Glencore Canada Corporation, notamment responsable de transbordement de nickel au port de Québec, fait l’objet d’une surveillance accrue.
Plusieurs groupes citoyens et élus municipaux avaient aussi dénoncé, en 2022, le choix du gouvernement Legault de permettre une hausse de la norme régissant la quantité de nickel émis dans l’air, qui provenait essentiellement des installations de Glencore dans le Port de Québec.
Deux avis de non conformité ont été transmis par le MELCCFP à Glencore les 29 février et 6 juin 2024.
Problème d’appareils
Dans un communiqué émis jeudi, le MELCCFP indique avoir procédé à plusieurs analyses et inspections.
«[Celles-ci] ont permis de constater une relation entre le cycle des activités de transbordement de Glencore et l’augmentation de la présence de composés de nickel dans l’environnement», peut-on lire.
Le ministère constate aussi que «certains équipements ou appareils utilisés par Glencore n’ont pas été, en tout temps, en bon état de fonctionnement ou utilisés de façon optimale.»
Un premier avis avait été transmis à l’entreprise en juillet, pour l’informer qu’on lui ordonnait «de réaliser certaines actions et lui permettre de faire des observations».
Ordonnance
Dans le communiqué, on indique que le ministre Benoit Charette ordonne à Glencore de réaliser diverses actions.
L’entreprise doit d’abord «s’assurer que les appareils ou équipements utilisés pour réduire le rejet de contaminants dans l’environnement soient maintenus en bon état de fonctionnement et soient utilisés de manière optimale».
Ainsi, Glencore devra transmettre «un rapport d’évaluation de la performance des équipements visant à réduire le rejet de contaminants dans l’environnement et d’un plan d’action en découlant», en plus d’«études de préfaisabilité de la fermeture des cales des navires lors du chargement de la matte et du déchargement du concentré de nickel».
Une autre partie de l’ordonnance vise spécifiquement la surveillance de la qualité de l’environnement.
Glencore devra installer «des appareils ou équipements de suivi en continu et en temps réel du nickel et des particules d’un diamètre inférieur à 10 µm», mettre «en place des mesures préventives et correctives lors d’alertes» et transmettre les données recueillies.
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