Sophie Grenier-Héroux fait la popote avec les p’tits cuistots

À quelques jours de la rentrée scolaire, vous êtes peut-être à la recherche de recettes pour faire des lunchs ou des repas rapides pour des journées qui s'annoncent chargées. Sophie Grenier-Héroux a la solution pour vous avec son livre de recettes, qui vous permettra aussi d'initier votre marmaille aux plaisirs de la cuisine.

Sophie Grenier-Héroux fait la popote avec les p’tits cuistots | 16 août 2024 | Article par Simon Bélanger

Le livre de Sophie Grenier-Héroux Faire la popote sera en librairie le 21 août prochain. Elle se trouve ici au Café Mila, qui accueillait autrefois La Folle Fourchette.

Crédit photo: Simon Bélanger - Monlimoilou

À quelques jours de la rentrée scolaire, vous êtes peut-être à la recherche de recettes pour faire des lunchs ou des repas rapides pour des journées qui s’annoncent chargées. Sophie Grenier-Héroux a la solution pour vous avec son livre de recettes, qui vous permettra aussi d’initier votre marmaille aux plaisirs de la cuisine.

Vous connaissez peut-être déjà Sophie Grenier-Héroux à travers le spectacle de Noël Les contes à passer le temps, qui en était à sa 13e édition en 2023. Peut-être aussi que vous vous souvenez qu’elle était, avec Cyane Tremblay, derrière la quincaillerie culinaire La Folle Fourchette, ouverte de 2013 à 2020 sur la 3e Avenue, dans le local désormais occupé par le Café Mila.

Sinon, vous avez peut-être découvert ses recettes publiées dans Le Soleil depuis quelques années, où elle signe la chronique «Les p’tits cuistots» depuis 2018.

Cette fois-ci, elle publie le livre Faire la popote, qui rassemble 75 recettes. Certaines ont déjà été publiées dans Le Soleil, d’autres datent de ses ateliers donnés à La Folle Fourchette. Finalement, quelques recettes exclusives se retrouvent aussi dans le livre. Et on en retrouve pour tous les goûts.

«Il y a des collations, des déjeuners,  des repas pour la semaine pas compliqués, autant que des projets de week-end. Donc, des trucs un peu plus élaborés, des pâtes fraiches, des bretzels, des gnocchis. Sinon, il y a aussi une partie desserts. Et il y a quelques breuvages», énumère Sophie Grenier-Héroux, qui habite Limoilou.

Choix important pour Sophie, un chapitre se consacre aux trucs anti-gaspillage. Ceux-ci donneront des idées pour savoir «comment consommer la petite carotte un peu flétrie dans le tiroir».

Elle ajoute que son livre «est ludique, mais pas bébé». En vieillissant, les enfants devenus ados pourront continuer de s’y référer, tout comme les adultes de tous âges.

«On voulait que des adultes qui veulent s’initier se sentent interpellés, parce qu’il n’y a pas d’âge pour apprendre à cuisiner», explique Sophie Grenier-Héroux.

Pourquoi la cuisine ?

Sophie Grenier-Héroux reconnaît que son amour pour la cuisine vient de son enfance, alors que sa mère lui avait donné une mission bien précise.

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«Quand j’avais 10 ans, ma mère nous a demandé, à ma soeur et à moi, de faire un repas dans la semaine. Elle voulait un peu se délaisser de cette tâche-là. J’avais toujours eu un intérêt, j’étais toujours autour de l’îlot de cuisine et j’aidais un peu. Mais là, d’avoir cette liberté de créer un repas dans la semaine, pour mes parents, pour ma soeur, pour moi, ça a été comme une révélation», se souvient Sophie.

Tranquillement, elle a commencé à apprendre les bases et à faire ses premières recettes, aidée notamment par des revues Coup de pouce ou des livres du chef cuisinier Pol Martin.

Rendue à l’université, Sophie Grenier-Héroux s’est vite rendue compte que ses amis n’avaient pas toutes ces connaissances en cuisines.

«C’est là que je me suis mise à écrire des recettes à mes amis, à leur apprendre des techniques apprises depuis 10, 12 ans, mais qu’ils apprenaient à 20, 25 ans», raconte Sophie.

Cuisiner avec ses enfants

Aujourd’hui, Sophie Grenier-Héroux est la maman de deux filles de 7 ans. Comme sa mère avant elle, elle a rapidement voulu initier ses enfants à la cuisine. À un an et demi, elles aidaient déjà leur mère à déchirer de la salade.

« Elles ont toujours eu un intérêt pour me regarder. Mais on ne peut jamais prévoir qu’est-ce que nos enfants vont aimer. Le fait qu’elles ont eu l’étincelle, ça m’a donné envie encore plus de leur montrer des choses. C’est très fréquent qu’on cuisine ensemble », se réjouit Sophie.

Elle reconnaît en revanche qu’il n’est pas toujours facile d’intégrer ces moments en cuisine, alors que tous les parents sont pris dans la routine du quotidien, entre le travail, l’école ou la garderie. Sophie voulait donc que son livre devienne également un «outil pour les parents», même s’il est «créé pour les enfants».

Ainsi, ses recettes indiquent à quel moment l’enfant peut intervenir et aider son parent. Dans d’autres cas, on indique si on doit utiliser un couteau, s’il y a une source de chaleur, etc.

«Ça aide à savoir où intégrer l’enfant, sans que ça ne devienne un stress pour le parent et pour que ça reste du plaisir pour l’enfant», explique-t-elle.

Et comment une jeune mère ou un jeune père s’y prend pour initier son enfant à la cuisine ?

Pour Sophie Grenier-Héroux, ça dépend évidemment du niveau d’aisance de chaque parent. Mais elle croit que des mettre les enfants «à profit le plus tôt, avec un truc de leur niveau, […] c’est la clé». Elle explique notamment que ses filles aimaient beaucoup défaire des branches de thym. Pendant qu’elles étaient occupées à cette tâche, Sophie pouvait alors réaliser d’autres étapes de la recette.

Sophie Grenier-Héroux avec ses deux filles.
Crédit photo: Alma Kismic (photo recadrée)

Héritage de la Folle Fourchette

Pendant l’aventure de la Folle Fourchette, Sophie Grenier-Héroux a préparé et animé de nombreux ateliers de cuisine destinés aux enfants. Elle a constaté qu’il y avait un intérêt pour cette transmission des connaissances, à la fois chez les plus vieux et les plus jeunes.

«[Il y avait] à la fois des parents qui veulent, mais qui ne savent pas comment inculquer à leurs enfants ces connaissances-là. [Il y avait aussi] des enfants qui veulent apprendre et qui n’ont pas toujours la chance de le faire à la maison. […] Je trouvais ça super gratifiant de pouvoir apprendre aux enfants à cuisiner», souligne Sophie.

En plus de ses recettes publiées une fois par mois dans Le Soleil, elle ajoute également que ses enfants, mais aussi ceux de ses amis, sont une «source d’inspiration constante» pour elle.

Autres projets

Encore une fois cette année, Sophie Grenier-Héroux participera à la création des Contes à passer le temps, événement cofondé avec son ami Maxime Robin. Il lui a d’ailleurs créé un recueil de ses meilleurs contes.

«On tente de me faire publier», ajoute Sophie.

Celle-ci travaille également sur un album jeunesse, où la cuisine n’est pas bien loin.

«C’est une histoire qui parle de la peur de l’inconnu, de la cuisine aussi, et sur comment on peut entrer en relation avec les autres à travers la cuisine», détaille -t-elle.

En attendant l’aboutissement de tous ces projets, son livre Faire la popote, publié chez KO Éditions, sera officiellement en librairie le 21 août. Un lancement officiel aura lieu dans le quartier Limoilou, à une date et un lieu toujours à déterminer.

Recette en prime

Voici, en guise de bonus, une recette de pâtes qu’on trouve dans le livre de Sophie Grenier-Héroux.

 

Crédit photo: Livre de Sophie Grenier-Héroux
Crédit photo: Alma Kismic

Cet article bénéficie du soutien de l’Initiative de journalisme local, financée par le gouvernement du Canada.

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