Une campagne pour promouvoir la littérature autochtone : En juin, je lis autochtone

La quatrième édition d'En juin, je lis autochtone se déroulera pendant tout le mois de juin. L'objectif est de « faire découvrir la culture autochtone par les livres et les sens ». La récurrence de l'événement démontre un engouement tant chez les libraires qu'au sein de la population.

Une campagne pour promouvoir la littérature autochtone : <em>En juin, je lis autochtone</em> | 3 juin 2024 | Article par Anne Charlotte Gillain

La quatrième édition d'En juin, je lis autochtone est présentée sous e signe de la diversité des auteurs autochtones.

Crédit photo: Je lis autochtone

La quatrième édition d’En juin, je lis autochtone se déroulera pendant tout le mois de juin. L’objectif est de « faire découvrir la culture autochtone par les livres et les sens ». La récurrence de l’événement démontre un engouement tant chez les libraires qu’au sein de la population.

Cette quatrième édition d’En juin, je lis autochtone s’inscrit dans le cadre du Mois national de l’histoire autochtone.

« Notre OBNL a pour mission de promouvoir la littérature autochtone partout au Québec, de rendre les livres plus accessibles dans les communautés autochtones et d’y augmenter la littératie », avance Elizabeth Dubé, coordonnatrice de Je lis autochtone.

« Plusieurs communautés autochtones sont éloignées et elles ont difficilement accès à des bibliothèques et des librairies », ajoute-t-elle.

Un engouement croissant

« Je suis très fière qu’on ait une quatrième édition et que cette initiative continue. C’est assez incroyable que ça existe, de voir cet engouement-là et que les gens sont prêts à y participer chaque année », confie Natasha Kanapé Fontaine, porte-parole de Je lis autochtone.

Une certaine particularité est la naissance de l’organisme Je lis autochtone.

« Cette année, En juin, je lis autochtone est devenu un organisme Je lis autochtone. On va pouvoir organiser encore plus d’activités au fil des prochaines années », révèle-t-elle.

Pour elle, l’événement a une plus grande ampleur cette année en partie à cause de ce changement-là.

Cet engouement peut aussi s’expliquer par la diversité des publications dans la littérature autochtone.

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« Depuis les deux-trois dernières années, il y a eu beaucoup de publications d’auteurs autochtones. En feuilletant le carnet autochtone, c’est très complet et fourni », estime Madame Kanapé Fontaine.

« Alors que je suis dans ce milieu-là, il y a même des livres dont je ne savais pas qui étaient publiés cette année ou qui le seront dans les prochains mois. C’est vraiment une immense joie de voir ça. Je suis impressionnée par toute l’effervescence de la littérature autochtone. »

« Découvrir différentes facettes de la culture autochtone »

Cette année, le thème s’intitule «  Pas de panique, mange ta bannique et lis un livre autochtone ».

« C’est une expression typiquement autochtone et qu’on retrouve beaucoup en langue anglaise avec Don’t panic, eat bannock, ainsi que dans les livres. On l’a traduite et on l’a mise un peu notre sauce », précise Madame Dubé.

Selon ses propos, il y a une véritable volonté de faire découvrir davantage la culture autochtone par les livres et les différents sens.

« Dans les librairies indépendantes participantes, les gens qui achèteront un livre écrit par un auteur ou une autrice autochtone, vont recevoir un mélange préparé à bannique », annonce-t-elle.

« Les personnes devront seulement ajouter de l’eau, faire cuire et ils vont avoir leur pain typique autochtone. L’entreprise Sagamité Watso a produit les banniques. »

Au total, près de 75 librairies et 165 bibliothèques au Québec prendront part à la campagne En juin, je lis autochtone.

Dans nos quartiers, il s’agit notamment de la Librairie du Quartier, la librairie Pantoute et la librairie Morency.

« Plein d’activités vont avoir lieu dans les différents établissements, comme des rencontres d’auteurs, des lectures publiques, des causeries et des séances de dédicaces avec des gens de plusieurs nations », dévoile Elizabeth Dubé.

De multiples types de livres seront d’ailleurs présentés tels que des romans, des essais, de la poésie, de la science-fiction et de la bande-dessinée.

« Pour ceux qui (re)découvrent la littérature au travers de cette édition, on a encore plus de diversité dans les publications. On a une grande panoplie de styles, de genres littéraires et des auteurs autochtones de tous les horizons avec des points de vue uniques », résume Natasha Kanapé Fontaine.

Cet article a été produit par Anne Charlotte Gillain, journaliste de l’Initiative de journalisme local

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