La Botte champignonnière organise une journée « pour démocratiser l'univers fascinant des champignons », ce samedi, à sa serre éducative au Grand Marché.
Une journée au Grand Marché pour découvrir la culture des champignons et leurs multiples bienfaits
La Botte champignonnière organise une journée « pour démocratiser l’univers fascinant des champignons », ce samedi, à sa serre éducative au Grand Marché.
C’est la deuxième année qu’une journée dédiée à la culture des champignons se tient au Centre éducatif en agriculture urbaine.
Engouement
« Les gens veulent en apprendre de plus en plus sur les champignons qui ont chacun des bienfaits », souligne la cofondatrice de la Botte champignonnière, Maude Deblois-Mawn.
Univers méconnu
Malgré cet « intérêt grandissant », monsieur et madame Tout-le-monde ne connaît pas beaucoup les champignons, d’où l’importance de ce volet éducatif au Grand Marché de Québec.
« C’est vraiment une façon de créer un lien avec les gens, de les intriguer pour qu’ils viennent nous voir et découvrir comment ça se passe (…) pis d’avoir un petit pignon sur rue en ville », précise Mme Deblois-Mawn.
« Le Grand Marché est une belle place pour faire ça. On peut rejoindre autant les familles, les personnes âgées… c’est ouvert à tous publics. »
Il est d’ailleurs possible de suivre des formations en ligne, en collaboration avec les Urbainculteurs, pour développer des projets en agriculture urbaine. Et avec « la culture en bac », pas nécessairement besoin d’avoir accès à une cour extérieure pour cultiver des champignons à la maison.
Projets dans la communauté
C’est à travers des activités grand public que les gens peuvent découvrir « comment les champignons poussent » et commencer à en faire la culture.
La Botte champignonnière passe également par les organismes communautaires. Des ateliers d’implantation de champignons sont organisés en collaboration avec le Centre Durocher et bientôt le Centre Jacques-Cartier. Des projets ont été développés dans des établissements scolaires, comme l’école secondaire Vanier. Une collaboration avec Engrenage Saint-Roch a aussi permis de réaliser un projet de myséculture dans des HLM 55 ans et plus.
« On a jardiné avec eux et c’est vraiment (sic) les participants qui géraient le jardin de champignon sur les balcons dans leur HLM à Saint-Roch », explique Mme Deblois-Mawn.
En croissance… comme les champignons!
Fondée il y a trois ans par deux résidents de Saint-Sauveur, Maude Deblois-Mawn et David St-Arnaud, La Botte champignonnière se spécialise dans la culture de champignons indigènes provenant des forêts du Québec. Cette champignonnière cultive les champignons de A à Z, du mycélium, la racine, jusqu’au champignon, à partir de sa ferme située à Sainte-Claire, dans Bellechasse, à environ 50 minutes de Québec.
« La Botte » vend différentes sortes de champignons frais et fournit une trentaine de restaurants, en plus d’offrir des mycéliums à cultiver chez soi. La champignonnière collabore en outre avec des entreprises pour proposer divers produits à vertu médicinale.
« On était deux au début, mais ça a grandit, ça a fait plein de petits champignons », image Mme Deblois-Mawn concernant l’équipe de « La Botte » maintenant composée de huit employés à temps plein et à temps partiel, dont les personnes qui s’occupent du transport et de la production.
« De plus en plus, on essaie de développer une communauté, c’est ça les champignons aussi (…) d’être capable de développer un réseau sous-terrain de racines à travers les communautés. »
La Botte champignonnière produit actuellement 150 kilos de champignons par semaine.
« On veut en faire plus », nous indique la cofondatrice.
« C’est pourquoi on veut offrir de belles opportunités de travail avec La Botte. À deux, on n’est pas assez pour répondre à la demande. »
On peut notamment retrouver les champignons de « La Botte » chez Chanhda, au Bottega et à l’épicerie Scott.
Un retour à l’agriculture
Maude Deblois-Mawn et David St-Arnaud ont eu l’idée de créer La Botte champignonnière en travaillant sur des fermes lors d’un voyage en Asie, un continent où on cultive les champignons couramment, et ce, depuis très, très, longtemps.
« On s’est rendu compte qu’on avait besoin d’un retour à l’agriculture, de faire un lien avec tout ce qui est vivant, qui pousse », raconte cette intervenante sociale de profession.
Avant ce projet, « David, lui, réparait des radards sur des bâteaux et tout ».
Des utilités à plusieurs égards
« On a eu un intérêt commun pour la culture des champignons, car c’est un élément vraiment névralgique dans la vie, ça les champignons (sic), puis que ce n’était pas connu, que c’était nouveau au Québec, mais en Asie, ça fait 3 000 ans qu’ils sont là, les champignons, pis que ça l’aide, autant dans l’alimentation que la médecine, et même pour dépolluer la planète », mentionne Mme Deblois-Dawn.
En effet, le mycélium absorde et transforme des contaminants, ce qui permet de dépolluer des sols. Des matériaux à base de mycélium peuvent également servir de substitut au plastique.
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250, Boul. Wilfrid-Hamel, Québec (Québec), G1L 5A7
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