« Vive les vacances , au diable les récompenses… »

La distribution des prix à l’école Saint-Fidèle avait lieu le 23 juin pour marquer la fin des classes et le début des grandes vacances estivales.

« Vive les vacances , au diable les récompenses… » | 7 juillet 2024 | Article par André Lévesque

École Saint-Fidèle. Années 1950.

Crédit photo: Collection Jocelyn Paquet

La distribution des prix à l’école Saint-Fidèle avait lieu le 23 juin pour marquer la fin des classes et le début des grandes vacances estivales.

C’était le moment fort de l’année scolaire pour certains, et une journée humiliante pour d’autres… En arrivant à l’école le matin, nous passions dans la salle de récréation qui était décorée pour l’occasion. Sur la scène, des tables étaient dressées et sur chacune trônaient des livres, des objets pieux, des articles scolaires, de petits jouets parfois, rassemblés en paquets enrubannés de différentes grosseurs. Il y avait une table pour chaque niveau.

Les « bollés » de l’école salivaient en voyant ces cadeaux qu’ils tiendraient bientôt dans leurs mains, alors que les moins « bollés » et les doubleurs étaient indifférents car ils hériteraient surement d’une « galette », un petit livre très peu attrayant, une sorte de prix de consolation.

La cérémonie commençait en début d’après-midi. Tous les élèves de l’école y assistaient. Le curé de la paroisse, les vicaires, le frère directeur et tous les enseignants étaient présents. C’était une cérémonie solennelle.

Le frère directeur présidait la cérémonie. Il s’avançait au micro et lisait la liste des récipiendaires. À l’appel de notre nom, on devait monter sur la scène pour recevoir notre récompense.

J’étais presque toujours parmi les premiers de classe. Alors, les récompenses étaient nombreuses : Prix de religion, Prix de géographie, Prix de calcul, premier prix de ceci, deuxième prix de cela… Les derniers de classe recevaient le Prix d’assiduité, récompense que l’on remettait à tout le monde ou presque.

Je quittais l’école les bras chargés, sous l’œil mauvais de ceux qui repartaient avec leur« galette » qu’ils s’empressaient de jeter aux poubelles. Ils nous narguaient en chantant « Vive les vacances, au diable les récompenses… »

Il semble que cette tradition existe encore dans certains collèges. On donne maintenant de sommes d’argent aux étudiants les plus méritants.

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André Lévesque administre le groupe Facebook Limoilou des baby boomers, où ce texte a été publié une première fois.

Outre cet article, on peut aussi apprécier de nombreux textes d’André dans son ebook : https://www.edition999.info/Limoilou-au-quotidien.html.

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