Parc Optimiste : le théâtre, c’est du sport!

C’est en plein air dans Limoilou que le théâtre Premier Acte ouvrira sa prochaine saison. Du 23 août au 3 septembre, la cour arrière de l’église Saint-Charles se transformera en Parc Optimiste. Un espace où basketball et western se rejoignent joyeusement pour incarner une réalité, une quête que vivent bien des jeunes qui grandissent en région.

Lorsqu’ils étudiaient au Conservatoire, Étienne La Frenière et Pierre-Luc Désilets se retrouvaient en fin de journée au terrain de basket pour des « 1 contre 1 ». Ils y discutaient des matchs de la NBA, mais aussi de théâtre et de leurs aspirations artistiques.

L’un originaire de Saint-Eustache, l’autre de la région de Sainte-Thècle, près de Saint-Tite, c’est autour du panier qu’ils avaient chacun développé un sentiment d’appartenance, qu’ils cherchaient de l’action dans leur communauté. Ils y ont aussi trouvé celle de Parc Optimiste, pièce qu’ils ont coécrite et qu’ils coproduisent avec Machine de cirque.

Pierre-Luc y tient un rôle, Étienne en signe la mise en scène. Parc Optimiste évoque la tragicomédie de l’émancipation des jeunes en région, en misant sur une trame « western rocambolesque, drôle, haletante ». Les acteurs y jouent littéralement au basketball, de là l’idée d’une scène en plein air.

« On a un regard un peu événementiel du théâtre », confie Étienne La Frenière.

Il vous promet « une expérience un peu différente de ce à quoi on s’attend quand on va au théâtre ».

Tailgate au Parc Optimiste

Vous êtes attendu dès 18 h dans la cour arrière de l’église Saint-Charles de Limoilou, pour un tailgate en première partie de la pièce. Musique, décoration, lumières : on vous invite à amener votre chaise de parterre pour venir chiller. Bières et hot-dogs en vente sur place contribueront au financement de la pièce, mais « surtout, surtout, à donner du bon temps aux gens et les mettre dans l’ambiance de party », insiste Étienne La Frenière.

Dans la cour, vous verrez une scène en forme d’arène, avec un côté parc et un côté saloon. L’ouverture d’un festival western (inspiré de celui de Saint-Tite) lancera les hostilités entre la bande des héros basketteurs et la mairesse Gingras. Cette dernière entend empiéter sur le parc pour faire toute la place aux festivaliers.

Les héros basketteurs contre-attaquent en kidnappant une statue chère à la mairesse. Celle-ci suspend alors le festival jusqu’à ce que la statue chérie soit retrouvée. S’ensuivra un branle-bas de combat chez les festivaliers et festivalières.

« Le théâtre qu’on souhaite »

Comparativement au hockey ou au soccer, le basketball était « un sport un peu mis de côté » par la municipalité, là où ont grandi Pierre-Luc et Étienne, explique ce dernier. Le vieux panier ne payait pas de mine dans son patelin. Dans celui de Pierre-Luc, les jeunes entretenaient eux-mêmes le terrain, où « les bums venaient laisser des bouteilles de bières », raconte Étienne.

Pleins d’amour pour « les petits patelins », les deux comparses n’ont pas voulu se moquer des régions dans Parc Optimiste, insiste Étienne. En fait, ce qu’ils y évoquent n’est pas si éloigné de ce que vivent bien des jeunes de quartiers populaires urbains comme Limoilou, dans leur quête d’émancipation, entre leurs origines et leurs aspirations.

Des « 1 contre 1 » au terrain de basket jusqu’à la cour arrière de l’église Saint-Charles, la démarche de Pierre-Luc et d’Étienne en est une de conviction :

« Quand on joue, on y croit. On se laisse prendre par le jeu. On est en finale de la plus grande finale qu’on n’a jamais jouée. Y’a rien de plus déterminant que le moment qui va suivre. Même s’il est éphémère et construit par des enjeux imaginaires. Il est là le théâtre qu’on souhaite. »

La pièce Parc Optimiste est présentée dans la cour arrière de l’église Saint-Charles-de-Limoilou (504, 8e Avenue, accès par le boulevard des Capucins). En cas de pluie : les représentations annulées seront reportées dans la semaine du 6 septembre.

On retrouve tous les détails et l’accès à billetterie en ligne sur le site de Premier Acte.

Ce texte a été commandité par Premier Acte. Les revenus d’annonceurs financent le fonctionnement de Monquartier et sa production d’information hyperlocale indépendante.