ArctiConnexion, tourné vers le nord

Sur la 3e Avenue dans Limoilou, l’organisme à but non lucratif (OBNL) ArctiConnexion se trouve à des kilomètres de son champ d’expertise. Fondé à Rimouski en 2012 par Vincent L’Hérault, ArctiConnexion travaille avec différentes communautés inuites du Nunavut. Entre recherche scientifique et développement économique, l’OBNL allie les méthodes quantitatives et qualitatives pour soutenir les gens du Nord.

ArctiConnexion, tourné vers le nord | 27 septembre 2022 | Article par Elizabeth Jean-Allard

Vincent L'Hérault, fondateur de Articonnexion, dans ses bureaux sur la 3e Avenue dans Limoilou.

Crédit photo: Élizabeth Jean-Allard

Sur la 3e Avenue dans Limoilou, l’organisme à but non lucratif (OBNL) ArctiConnexion se trouve à des kilomètres de son champ d’expertise. Fondé à Rimouski en 2012 par Vincent L’Hérault, ArctiConnexion travaille avec différentes communautés inuites du Nunavut. Entre recherche scientifique et développement économique, l’OBNL allie les méthodes quantitatives et qualitatives pour soutenir les gens du Nord.

Vincent L’Hérault travaille dans le Nord depuis 16 ans. Armé d’un doctorat en biologie, il a mis sur pied ArctiConnexion, installé dans le local voisin de Frangin, pour devenir consultant et mentor auprès de communautés inuit. Sa méthodologie repose sur les besoins des gens et les enjeux qui pourraient avoir un impact sur leurs modes de vie.

« On va sur place, on forme des gens dans les communautés. On travaille beaucoup avec des jeunes, et on les forme en science pour qu’ils soient capables de monitorer leur environnement », explique le directeur.

Avec plus d’employés au Nunavut qu’au Québec, l’OBNL n’a eu d’autre chose que de s’enregistrer dans la province en 2021. Pour les cinq qui travaillent au Québec, les voyages dans le nord du pays sont fréquents. Ces voyages se font généralement dans différentes communautés, afin d’assurer le suivi des projets.

ArctiConnexion : être à l’écoute

Les valeurs d’ArctiConnexion sont basées sur l’écoute et le respect des traditions des différentes communautés dans lesquelles l’organisme soutient des projets. Lorsque l’entreprise embauche des allochtones, c’est d’ailleurs un point sur lequel on insiste. Ils ne sont pas là pour faire le travail, mais bien pour supporter et orienter au meilleur de leurs capacités.

« On redonne toujours le pouvoir et le leadership aux communautés, pour pouvoir s’exprimer par rapport aux problématiques. La science, c’est une façon de documenter ce qu’il se passe en environnement, la science permet de documenter ce qu’on n’est pas capable de voir, mais l’expérience et le savoir de ces gens-là, surtout les aînés, permet de documenter ce qu’il a changé selon ce qu’eux voient. »
Vincent L’Hérault

Un renversement d’idéologie par rapport aux autochtones, trop longtemps mis de côté dans les décisions ayant des impacts immédiats sur leur mode de vie. Des relations de respect et d’équité prennent racine, créant une grande famille, aux dires de Vincent L’Hérault.

« Y a une perte accélérée des connaissances traditionnelles, du langage. Donc on travaille beaucoup aussi avec les aînés, avec les chasseurs qui ont de l’expérience. Et on documente beaucoup ce qu’eux voient et entendent. »
– Vincent L’Hérault

Une méthodologie qui n’est pas sans rappeler celle des sciences sociales. Le documentaire Imalirijit, réalisé avec Frangin, présente bien cette attention aux savoirs ancestraux.

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