Vous avez sans doute remarqué, un peu partout en ville, ces plaques Ici vécut, installées sur différentes résidences. Ces plaques rappellent le souvenir de ceux et celles qui ont marqué la petite et la grande histoire de Québec. Et pourtant, cette histoire est difficile à connaître, lorsqu’elles ne sont plus visibles sur l’ancien lieu de résidence.
Ici vécut… qui au juste?
La plaque de Victor Delamarre semble avoir été utilisée pour inscrire le numéro civique.
Crédit photo: Simon Bélanger - Monquartier
Vous avez sans doute remarqué, un peu partout en ville, ces plaques Ici vécut, installées sur différentes résidences. Ces plaques rappellent le souvenir de ceux et celles qui ont marqué la petite et la grande histoire de Québec. Et pourtant, cette histoire est difficile à connaître, lorsqu’elles ne sont plus visibles sur l’ancien lieu de résidence.
Depuis quelques semaines, Monquartier offre des capsules historiques sur ces différents personnages. Ce concept, développé une première fois par Suzie Genest, avec des portraits de Louis Fortier et de Claire France, a inspiré l’auteur de ces lignes à poursuivre dans cette veine. Vous aurez pu notamment en apprendre davantage sur les vies de René Chaloult, Rosanne Laflamme ou Johnny Farago.
Nous accompagnons habituellement l’article par une photo de la résidence où se trouve la plaque. C’est justement en sortant prendre un cliché que nous avons remarqué l’absence d’une première plaque : celle d’Yvon Guillou, sur la rue Bayard, dans Saint-Sauveur. M. Guillou fut un pionnier du cyclisme au Québec.
Crédit photo: Simon Bélanger - Monquartier
«La Ville était au courant pour la plaque en hommage à Yvon Guillou, qui sera remplacée cet automne au moment de l’installation d’une nouvelle série de plaques», explique Jean-Pascal Lavoie, porte-parole de la Ville de Québec.
Les travaux de restauration de la Maison Pollack, sur Grande-Allée, ont aussi entraîné le retrait temporaire de la plaque rendant hommage au commerçant et philanthrope Maurice Pollack.
Crédit photo: Simon Bélanger - Monquartier
Victor Delamarre, Marthe Morisset-Blackburn et Jules Verret
Dans trois autres cas, nous avons informé la Ville de Québec que les plaques étaient disparues.
Nous avons d’abord remarqué le retrait de celle de Victor Delamarre, sur la rue de Lanaudière, dans Limoilou. En réalité, la plaque semble être présente, mais effacée. On y retrouve désormais le numéro civique de la résidence.
Victor Delamarre était reconnu comme le «roi des hommes forts», battant des records appartenant au mythique Louis Cyr.
La même situation semble s’être produite là où vivait Marthe Morisset-Blackburn, sur l’avenue des Érables, dans Montcalm. Cette scénariste, qui a travaillé pour Radio-Canada et l’Office national du film, a notamment collaboré à l’écriture de Bobino. La plaque semble aussi être effacée.
Crédit photo: Simon Bélanger - Monquartier
Pour compléter la recherche, nous avons recoupé avec les images prises par Google Street View. Celles qui occasionnaient un doute et qui n’apparaissaient pas sur l’image ont fait l’objet d’une vérification sur place.
Même si elle se trouve à l’extérieur de nos quartiers, nous avons effectué un détour vers Lac-Saint-Charles, où la plaque du violoneux Jules Verret est absente de son ancienne maison.
«La Ville n’était pas informée des trois autres cas, dont les retraits semblent assez récents. […] Nous contacterons les propriétaires concernés pour récupérer les plaques et discuter de leur réinsertion», ajoute le porte-parole de la ville.
Crédit photo: Capture d'écran, Google Street View
Rôles des propriétaires et de la Ville
Maintenant, est-ce que le propriétaire d’un bâtiment peut lui-même effectuer le retrait d’une plaque sur son immeuble?
«La plaque demeure la propriété de la Ville de Québec, en vertu d’un protocole d’entente signé avec le propriétaire. La Ville s’engage à entretenir et réparer la plaque au besoin. En cas de vente de l’immeuble, le protocole stipule que le nouveau propriétaire doit être informé de l’existence de ce protocole et aviser la Ville de toute intention à l’égard de la plaque», précise Jean-Pascal Lavoie.
Ce serait la première fois que la Ville de Québec serait confrontée à ce cas. Elle doit contacter les propriétaires concernés pour mieux connaître les raisons qui expliquent le retrait de ces plaques.
Lorsqu’une nouvelle plaque doit être posée, le propriétaire doit autoriser la Ville de Québec à intervenir sur son immeuble. Un protocole d’entente est alors signé.
«Un propriétaire est libre de refuser l’installation d’une plaque commémorative sur son immeuble. La Ville travaille donc en collaboration avec les propriétaires qui acceptent de contribuer au programme Ici vécut. Dans plusieurs cas, les propriétaires sont eux-mêmes à l’origine d’une proposition de plaque sur leur immeuble», ajoute M. Lavoie.
Crédit photo: Simon Bélanger - Monquartier
Annonce de nouvelles plaques à l’automne
La Ville de Québec annonce une série de nouvelles plaques dans un intervalle de quatre à cinq années. Comme la dernière annonce remonte à 2018, les médias seront convoqués cet automne à une cérémonie à l’hôtel de ville, pour annoncer les nouvelles personnalités commémorées.
Cet événement aura lieu avec les descendants des personnes nouvellement à l’honneur.
La liste des personnalités commémorées par le programme Ici vécut sont disponibles sur le site de la Ville de Québec.
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