Jeudi soir à la patinoire

8e Avenue, quartier Limoilou
Patinoire du parc Ferland. 23 janvier 2015.
Ça faisait déjà deux bons hivers que je me disais que j’allais y aller un de ces soirs de semaine tranquilles. Toutes les raisons étaient pourtant bonnes pour m’y soustraire : trop froid (l’hiver dernier), trop doux le soir où je suis libre (celui de 2013), trop fatigué/flemmard (l’excuse la plus facile), trop occupé à donner le bain au petit, trop pris par la chronique que je dois écrire pour Monlimoilou.com (après avoir couché le petit), trop absorbé par 19-2 (ou l’émission de votre choix), etc. Bref, c’était pas facile de me motiver à y aller.8e Avenue, quartier LimoilouJ’ai pris mon courage à deux mains (et mon bâton et mes patins par le fait même) un jeudi soir de janvier. Je me suis rendu à la patinoire Ferland, après avoir couché le petit, justement.À mon arrivée, deux jeunes enlèvent leurs patins. Je serai donc seul. Pas grave, j’ai besoin de me dérouiller un peu et de retrouver les sensations. D’ailleurs, le premier coup de patin est toujours une sensation spéciale : glisser si facilement, sortir la rondelle, faire un premier lancer frappé (à côté du but, évidemment), se remémorer certaines soirées de jeunesse, patiner à pleine vitesse, respirer l’air froid et vivifiant. Après quelques minutes, on commence déjà à avoir mal aux pieds, mais on continue, car l’objectif est, notamment, de dépenser les calories accumulées durant le temps des Fêtes.Ma blonde en revenait pas : « Tu as patiné tout seul pendant 45 minutes ? Il est où, le plaisir ? » « J’y retournerai la semaine prochaine sans faute, qu’il y ait du monde ou pas », que je lui ai répondu.

Un goût de revenez-y

La fois suivante, le petit m’accompagnait au début. Impressionné par la patinoire, la rondelle, les patins, son papa qui patine (pas très vite, pourtant…), il avait les yeux tout ronds et ne voulait plus partir. À renfort d’arguments peu rationnels, je l’ai convaincu qu’il devait rentrer à la maison, sous promesse de revenir une autre fois « jouer au hockey ». C’était sa première expérience sur une patinoire extérieure.On était plus nombreux ce soir-là ; assez pour faire deux équipes et jouer une petite partie. On a utilisé la bonne vieille technique des bâtons au centre de la glace. Le hasard a fait son travail et on a été quittes pour une partie équilibrée et agréable. On s’est contentés de nos prénoms – dans mon équipe : Jérôme, Michael et Louis. Le premier m’était familier : le nom de famille sur son gilet trahissait un ancien groupe de musique du quartier… D’ailleurs, les artistes-hockeyeurs semblent légion dans le quartier : il y avait aussi un musicien de « Louis-Jean » (Cormier ? qui d’autre ?) à qui j’ai tapé le tibia involontairement avec mon bâton – il m’en veut pas. Je me suis retenu de lui dire à quel point j’étais un grand adepte de « Louis-Jean » ; je lui dirai peut-être si je le revois.Je me souviens pas du pointage final, ça jouait encore quand j’ai quitté les lieux (j’étais visiblement moins en forme que les autres joueurs !). Je sais juste une chose : ces soirées à la patinoire du coin, ça fait partie des plaisirs de la vie en ville et ça revient pas mal moins cher qu’un abonnement au centre du ski le plus proche. J’aurai pas le choix d’y retourner maintenant, le petit m’en parle encore…

Restez à l'affût des actualités de votre quartier

Chaque samedi, recevez nos nouvelles, offres et activités incontournables dans le quartier.