La zone d'innovation InnoVitam misera sur « la santé durable et préventive ». Une présentation de la Ville de Québec avait lieu à ce sujet mercredi soir.
InnoVitam sera axée sur la santé durable et préventive
La zone d’innovation InnoVitam axera ses interventions autour de la thématique de la santé durable et préventive. Le Carrefour de l’eau regroupera notamment, sous un même lieu, un centre de revalorisation des eaux, des activités d’enseignement et de recherche de même que des laboratoires spécialisés. Ce projet potentiel est à l’étude en ce moment.
Crédit photo: Patriarche Architecture
La zone d’innovation InnoVitam misera sur « la santé durable et préventive ». Une présentation de la Ville de Québec avait lieu à ce sujet mercredi soir.
La Ville de Québec a dévoilé la thématique du projet InnoVitam. Le directeur du développement économique et des grands projets, Charles Marceau, a effectué cette présentation attendue dans le cadre des consultations publiques pour la Vision de la Canardière.
InnoVitam : parc technologique d’un bord, grand espace vert de l’autre
Les terrains à potentiel de développement économique se situent à l’extrême est de la zone ciblée, entre les quartiers du Vieux-Moulin et Maizerets, en front du fleuve Saint-Laurent. La Municipalité veut y accueillir des entreprises d’innovation, des centres de recherche et des campus. Un parc occupera le reste de la zone, sur les deux tiers de celle-ci.
Crédit photo: Ville de Québec
La zone d’innovation InnoVitam se concentrera sur des axes ayant un fort potentiel pour attirer des entreprises technologiques et de services. Ainsi, elle misera sur des forces déjà présentes dans le secteur. Des disciplines médicales telles que l’infectiologie, l’immunologie, le traitement du cancer, les neurosciences et la santé mentale.
Le garage municipal transformé en « maison d’innovation »
La transformation prévue du garage municipal, sur le chemin de la Canardière, marque les intentions de la Ville. Des entreprises technologiques en démarrage, des start-ups, y œuvreront. En raison du caractère patrimonial de l’édifice, la Municipalité devra construire une nouvelle section annexée au bâtiment existant.
« Le garage a 150 000 pieds carrés. Il y a du terrain de jeu pour tout le monde », a assuré Charles Marceau.
Crédit photo: Ville de Québec
Pour compléter la conversion du garage, la Ville devra évidemment aller chercher du soutien financier. En outre, la participation des citoyen.ne.s sera essentielle au succès du projet, a ajouté M. Marceau.
« Si vous êtes prêts à vous investir, la Ville va être un appui. Il y a assez de guerres sur la terre, il n’y aura pas de combat pour l’usage du garage. Je peux vous le garantir. »
Plus tard cet hiver, une autre activité de participation publique est prévue spécifiquement pour réfléchir aux fonctions futures de ce garage.
Le Carrefour de l’eau : un projet à l’étude
La zone d’innovation InnoVitam misera aussi sur la présence d’eau aux alentours.
Une étude préliminaire de faisabilité économique est en cours concernant le projet du Carrefour de l’eau (photo principale de l’article). Sous un même lieu, on retrouverait un centre de revalorisation des eaux, des activités d’enseignement et de recherche ainsi que des laboratoires spécialisés.
« On a choisi ces terrains en raison de leur potentiel énorme et de leur proximité avec l’eau », a déclaré Charles Marceau.
Des citoyen.ne.s mécontent.e.s
Une période de questions houleuse a suivi la présentation de la Ville. Plusieurs personnes trouvent que les décisions sont déjà toutes prises à l’avance, ou presque. Elles ont l’impression de ne pas avoir leur mot à dire sur la vocation des terrains visés par le projet InnoVitam.
« Je suis heureuse d’entendre qu’il y aura un débat sur la vocation du terrain du garage municipal. Par contre, ce que j’entends aussi, c’est que pour 14 des 15 terrains, il n’y aura pas de débat », a déploré la présidente du Conseil de quartier de Maizerets, Marie-Hélène Deshaies.
D’autres résident.e.s dénotent un paradoxe entre la thématique et la réalité du secteur. La piètre qualité de l’air et la présence de pollueurs n’ont rien à voir avec la santé durable et préventive, a fait remarquer un citoyen irrité.
Des obligations légales à respecter, répond la Ville
Charles Marceau a rappelé la convention signée, il y a trois ans, entre la Ville de Québec et le gouvernement provincial. Celle-ci s’accompagne d’une subvention de 50 M$ pour l’acquisition, la décontamination et le réaménagement de terrains à des fins de développement économique. Depuis 2019, 27,6 M$ en travaux divers ont été réalisés. En vertu d’une « multitude d’ententes », conclues avec Québec, la Municipalité doit respecter plusieurs obligations, dont l’usage de la zone. Cette condition est non négociable, a confirmé M. Marceau.
« Il pourra y avoir des discussions sur les aménagements qui pourraient être désirés », a-t-il précisé.
Plusieurs étapes sont prévues d’ici 2024. Les travaux de décontamination se continueront. Ceux-ci ont coûté 10 M $ jusqu’à présent. La Municipalité poursuivra également les acquisitions d’opportunités et la recherche de site pour relocaliser les activités du garage municipal.
« La Ville n’a pas l’intention de se départir de son garage, tant et aussi longtemps que ses activités n’auront pas été relocalisées », a spécifié Charles Marceau.
La documentation de cette présentation sur la zone d’innovation InnoVitam se retrouve en ligne.
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