L’hypnose sociale comme thérapie

Retraité, Luc Dallaire a trouvé une nouvelle façon de se sentir à nouveau utile dans la vie : l'hypnose sociale. Le Limoulois vient d'ouvrir sa propre clinique avec trois autres hypnologues qui ont envie, comme lui, de continuer à aider les gens.

L’hypnose sociale comme thérapie | 20 décembre 2023 | Article par Thomas Verret

Luc Dallaire, membre-fondateur de la Clinique d’hypnose sociale, et Limoulois.

Crédit photo: Thomas Verret

Retraité, Luc Dallaire a trouvé une nouvelle façon de se sentir à nouveau utile dans la vie : l’hypnose sociale. Le Limoulois vient d’ouvrir sa propre clinique avec trois autres hypnologues qui ont envie, comme lui, de continuer à aider les gens.

Sa clinique n’a pas de lieu physique unique à proprement parler. Luc Dallaire reçoit la clientèle chez lui, sur la 1re Avenue, « en présentiel et en virtuel », « nous nous déplaçons aussi chez les clients », nous répond l’instigateur de la Clinique d’hypnose sociale dans un courriel.

Pas de tarif fixe

À cette clinique, les gens donnent en fonction de leurs capacités, 25 $ minimalement et jusqu’à une centaine de dollars environ.

C’est « le principe bouddhiste du Dana qui prône l’accessibilité pour le plus grand nombre », nous précise également M. Dallaire dans un autre message.

« Malheureusement, peu de gens peuvent se payer des séances d’hypnose à 100$ ou 125$, surtout ces temps-ci », convient-il.

« Ceux qui en ont les moyens paient plus pour soutenir le travail de la Clinique et permettre à ceux qui ont des moyens plus limités de profiter eux aussi des bienfaits de l’hypnose. »

Dépendances, stress, douleurs, manque de confiance en soi, gestion des émotions, motivation : « ce sont tous des domaines où l’hypnose peut aider», soutient l’homme qui nous donne rendez-vous à la Brûlerie Limoilou, près de chez lui, pour nous expliquer les bienfaits de cette pratique.

L’hypnose thérapeutique ericksonienne

D’abord, l’hypnose sociale et l’hypnose spectacle sont deux choses différentes. Luc Dallaire n’est pas Messer et vice-versa.

« L’hypnose, c’est un outil qui existe depuis très longtemps. C’est quelque chose de très simple, naturel, quelque chose finalement qui est très personnel », décrit l’homme qui a obtenu sa première certification en hypnose, il y a 10 ans, et qui s’intéresse à cette pratique depuis l’époque où il était à l’université.

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Son intérêt a grandi au fil des ans, car il « s’est rendu compte que ça marche », dit-il.

M. Dallaire pratique l’hypnose thérapeutique « Ericksonienne ». Cette technique se base sur la personne, à l’opposé de l’hypnose directive. L’inconscient de la personne se voit alors mobilisé.

« Dans ton inconscience, tu as toutes tes expériences de vie, tous tes souvenirs, tes succès, tes échecs, tes émotions : « tout est dans l’inconscient », avance-t-il.

« L’hypnose, c’est un état de transe naturel. À ce moment-là, tu peux mettre le conscient de côté, c’est l’inconscient qui prend le dessus, qui travaille. »

Cet état, les gens le vivent tous les jours, toujours selon Luc Dallaire. Ce dernier donne l’exemple d’une personne dans le parc des Laurentides, en direction de Chicoutimi, qui se dit « ben voyons on est déjà rendu à L’Étape », illustre-t-il.

L’hypnologue génère dont cet « état de transe », où il n’y a pas de résistance.

« À l’état de transe, tu peux aller mobiliser la mémoire, les émotions, les sentiments, que la personne a dans son inconscient », prétend M. Dallaire.

Les tiroirs de l’inconscient

Il donne l’image d’une grande salle remplie de tiroirs, et dans chaque tiroir, on retrouve une parcelle d’existence, la personne y ouvre le tiroir « qui correspond à ce qu’elle veut faire », moi je suis juste un guide », spécifie l’hypnologue.

« Je ne creuse pas de bobo. »

Dans ces tiroirs, la personne peut retrouver des moments de sa vie dans lesquels elle avait le sentiment recherché, que la personne peut recréer, « une situation par exemple, où tu aurais eu confiance en toi », ajoute le résident du quartier Lairet.

« En générant ces souvenirs, la personne se dit qu’elle est capable. »

Quant aux douleurs physiques, l’hypnose sociale ne touche pas à la cause, à la blessure, mais plutôt à la gestion de la douleur.

« La douleur, c’est une émotion. Alors l’hypnose va permettre de diminuer l’émotion. La douleur ne disparaît pas, mais c’est possible de la diminuer », estime l’hypnologue.

C’est le même principe aussi pour les sentiments, comme l’anxiété.

Luc Dallaire donne son propre exemple : son manque de confiance au golf. Déterminé à mieux faire dans ce sport, le gaucher a regardé Phil Mickelson à l’œuvre. Il tente maintenant de reproduire les prouesses du célèbre joueur américain, du moins de faire comme lui.

« Quand j’embarque sur le terrain, je suis Phil Mickelson », lance-t-il en riant.

« Je ne suis certainement pas aussi bon, mais ça me permet de me débrouiller ! »

L’ingénieur et géologue de profession a ainsi trouvé en l’hypnose sociale une nouvelle manière de s’épanouir dans la vie lors d’un voyage en Thaïlande, à un moment où ça allait moins bien.

«Je ne suis pas aller là-bas pour rien, j’avais besoin d’aller là. »

Aujourd’hui, il a retrouvé le goût de mordre dans la vie avec la Clinique d’hypnose sociale. Il veut essayer d’aider les gens, il a envie de continuer.

Après tout, comme retraité, c’était important qu’il trouve un moyen de s’occuper!

« Livrer des paniers d’épicerie, ce n’est pas pour tout le monde. C’est un peu comme mon bénévolat, ma façon d’aider les autres », termine-t-il.

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