50 ans d’histoire et de passions pour CKRL

La station de radio CKRL célèbrera son 50e anniversaire en février 2023.

50 ans d’histoire et de passions pour CKRL | 6 décembre 2022 | Article par Thomas Verret

Au début des années 1970, un groupe d’étudiants de l’Université Laval a créé CKRL dans le cadre d’un projet réalisé avec l’aide du programme gouvernemental Perspectives-jeunesse. Denys Lelièvre (à droite) a animé la première émission de l’histoire de la station. À ses côtés sur la photo, le directeur de la programmation et musicale, Jean-Sébastien Doré.

Crédit photo: Thomas Verret

La station de radio CKRL célèbrera son 50e anniversaire en février 2023.

Plus vieille radio communautaire francophone en Amérique du Nord, CKRL 89,1 applique la même recette gagnante depuis 1973.

« Il y a 50 ans, la mission de CKRL était culturelle, communautaire et sociale. C’est encore le cas aujourd’hui », souligne le directeur général Dany Fortin.

La culture et les talents d’ici à l’honneur

Dans les cinq dernières décennies, CKRL a joué un rôle clé dans la diffusion de la culture, à Québec.

« Depuis le début, on est là pour faire découvrir des nouveaux talents locaux, de tous les genres musicaux, principalement francophones, met en lumière M. Fortin. On a étendu ça à toutes les formes d’art, que ce soit la littérature, le théâtre ou le cinéma. CKRL a toujours été une radio de découvertes culturelles. »

Au fil des ans, des artisans de l’animation y ont défilé par milliers.

« Ce sont surtout des gens passionnés par différents domaines, précise Dany Fortin. Certains ont étudié là-dedans, mais la plupart ont décidé de faire de la radio par passion. »

CKRL : une radio accessible « au peuple »

Denys Lelièvre a pris « le crachoir » en premier, le 15 février 1973. Encore aujourd’hui, ce dernier prend du plaisir à animer au 89,1. Au départ, M. Lelièvre se rappelle que CKRL ne diffusait que du jeudi au dimanche. À ce moment, il animait trois émissions en quatre jours, soit sept heures sur les 49 diffusées par la station.

« Heureusement, des gens ont pris leur place rapidement, raconte-t-il, amusé. Puis, nous avons défini la charte de la station. L’un des premiers objectifs de la mission de CKRL était de rendre la radio accessible à tous et chacun. C’est-à-dire au peuple, en quelque sorte. Normalement, ces gens n’auraient pas eu accès à la radio d’État de Radio-Canada ou encore à la radio privée.»

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C’est qu’à l’époque, il y avait très peu de stations de radio à Québec.

« CKRL ouvrait beaucoup d’opportunités aux personnes qui voulaient faire de la radio », se remémore Denys Lelièvre.

La radio-école de CKRL

En outre, CKRL a servi et sert toujours de « radio-école », ajoute Dany Fortin. Plusieurs personnalités des médias y ont fait leurs premières armes.

« Beaucoup de gens qui sont passés par CKRL ont une carrière ailleurs dans les médias », mentionne le DG de la station.

C’est le cas, par exemple, de Matthieu Dugal et Tanya Beaumont qui travaillent désormais à Radio-Canada.

Évidemment, Denys Lelièvre a vu passer énormément de gens à la station. De son côté, il se souvient d’un timide metteur en ondes, François Pérusse, qui a œuvré à CKRL de 1977 à 1991.

Après les difficultés, les bonnes années

CKRL se retrouve actuellement en bonne santé financière. Toutefois, ça n’a pas toujours été le cas. La station a notamment déménagé à quatre reprises. De l’Université Laval, à la rue Saint-Ursule, à la Grande-Allée jusqu’à la 3e Avenue où elle opère présentement.

« CKRL a traversé plusieurs crises depuis 1973, des périodes assez difficiles », rappelle Dany Fortin.

Au tournant des années 2000, CKRL a réalisé un « bon coup ». La station a acheté l’édifice qu’elle occupe encore à ce jour, à Limoilou. Fini les paiements mensuels pour la location. Des locataires à l’étage apportent aussi des revenus supplémentaires.

« Depuis une dizaine d’années, la station se porte très bien financièrement. Ça nous a permis d’investir dans la programmation », affirme Dany Fortin.

Dans les dernières années, CKRL a, entre autres, refait complètement son site Internet. La station a également développé l’écoute en différée et des émissions en baladodiffusion.

« Cette visibilité est importante, explique M. Fortin. On doit s’adapter. En fait, on n’a pas le choix. On doit offrir ce que les gens veulent. »

En date d’aujourd’hui, CKRL compte sur une équipe de six à huit employé.e.s, selon les périodes de l’année. Dix administrateurs et une centaine de producteurs bénévoles s’investissent aussi à la station.

Retrouvailles, émissions rétrospectives et spéciales

Par ailleurs, diverses festivités se dérouleront pour commémorer les 50 ans de CKRL. Ainsi, une soirée de retrouvailles se tiendra le 17 février, à l’Hôtel Château Laurier.

De plus, la station a préparé une série d’émissions rétrospectives. Dès la semaine du 20 février, l’auditoire se replongera dans l’histoire de CKRL en compagnie de Jessica Lebbe et Denys Lelièvre.

Enfin, une programmation souvenir s’étalera à l’occasion de la journée d’anniversaire de CKRL, le 15 février. En soirée, une édition spéciale de Sorties culturelles, à La Korrigane, mettra la table aux célébrations. Des émissions classiques et des instants marquants seront alors diffusés en ondes. Ces moments mémorables seront tirés des archives de la station.

D’autres occasions sont prévues dans l’année pour souligner le demi-siècle d’existence de la station.

« Nous saisirons différentes occasions de valoriser plusieurs des enregistrements qui sont dans nos archives, et redécouvrir ce qu’a été CKRL au fil des années, en parallèle de notre programmation régulière, qui elle nous entraîne dans le meilleur de ce qui se fait aujourd’hui », indique pour sa part le directeur de la programmation, Jean-Sébastien Doré.

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