Un vaste terrain d’Hydro-Québec à vendre

Au Conseil de quartier de Maizerets, Claude Villeneuve a révélé lundi soir la mise en vente de l’un des plus grands terrains d’Hydro-Québec dans le secteur.

Doté d’une superficie de plus de 20 000 mètres carrés, ce terrain est « le plus volumineux » en vente actuellement à Québec, aux dires du conseiller municipal du district.

« Cet immense espace urbain est une opportunité très rare à l’échelle d’une ville », souligne-t-il.

Le terrain en vente d’Hydro-Québec se situe à l’intersection de la 41e Rue Est et du boulevard Henri-Bourassa, « à la frontière entre Maizerets, Lairet et Charlesbourg ». Il s’agit du dernier lot du terrain en question.

En général, Hydro-Québec se tourne vers la municipalité pour ce type de vente. Quand la société d’état n’arrive pas à s’entendre avec la Ville, le terrain va alors sur le marché.

L’élu et chef de l’opposition officielle soutient que la Ville et Hydro-Québec « n’ont pas réussi à se mettre d’accord sur un prix ».

Une occasion manquée, selon Claude Villeneuve

Le conseiller de Maizerets-Lairet a déjà exprimé sa préoccupation, mardi, lors du conseil municipal.

« On va briser l’incohérence d’un projet de réaménagement important, celui des friches de la 41e Rue. Par conséquent, un autre promoteur risque de lancer son propre projet », regrette-t-il.

Pour lui, la Ville de Québec « passe à côté d’une occasion », notamment sur la question du logement. La municipalité veut créer 80 000 nouveaux logements d’ici 2040.

« Le terrain se trouve dans un lieu stratégique et au milieu d’un secteur en réaménagement. On pourrait l’utiliser pour faire du logement social. Là, on ne saisit pas l’occasion de s’approprier ce terrain pour atteindre les objectifs de la Ville », déplore M. Villeneuve.

La Ville tient d’ailleurs une consultation pour savoir ce que les citoyens souhaitent voir dans ce secteur.

« Il y a eu plusieurs ateliers de cocréation et de participation publique. La discussion est très ouverte », reconnaît le conseiller.

Parmi les attentes des résidents, ce sont les projets d’habitation, les espaces verts, les jardins communautaires, les places publiques et les modules de jeux pour enfants qui reviennent le plus souvent.

« Comme le territoire du terrain est tellement grand, on peut envisager plusieurs usages. On voudrait que le tout soit développé en cohérence et selon les désirs des citoyens aussi », ajoute le chef de Québec d’abord.

Surprise générale

Le Conseil de quartier de Maizerets a partagé son étonnement à propos de cette révélation de Claude Villeneuve. L’organisme entend interpeller la Ville à ce sujet.

« La Ville de Québec doit prendre possession du terrain en question et utiliser son droit de préemption en particulier dans le contexte de verdissement et de logement social », plaide les membres du conseil d’administration.

M. Villeneuve invite finalement les résidents à faire entendre leurs besoins et leurs envies concernant l’avenir de ce terrain.

« Les citoyens doivent s’exprimer là-dessus et partager leurs désirs et leurs ambitions pour ce secteur-là. Ils ne doivent pas se gêner d’interpeller leurs élus comme l’équipe du maire via le 311, par courriel ou s’adresser aux conseils de quartier », insiste le conseiller municipal.

L’auteure de ces lignes a contacté Hydro-Québec pour des précisions. Au moment de la mise en ligne de l’article, Monlimoilou n’avait toujours pas obtenu de réponse de la société d’état.

Cet article a été produit par Anne Charlotte Gillain, journaliste de l’Initiative de journalisme local. 

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