Un premier album à échelle humaine pour le groupe Émeraude

Le groupe limoulois Émeraude lancera ce mercredi 25 avril son premier disque, Dérives, un accomplissement de plus après la sortie d’un mini-album (EP) éponyme en 2016. Sa musique électro-pop résonnera pour l’occasion au District Saint-Joseph. Portrait d’un groupe local à suivre.

Un premier album à échelle humaine pour le groupe Émeraude | 24 avril 2018 | Article par Stéphanie Vincent

Simon Tam, Jean-François Breton, Marie-Renée Grondin et Philippe-Emmanuel Grattarola forment le groupe Émeraude.

Crédit photo: Nicolas Padovani

Le groupe limoulois Émeraude lancera ce mercredi 25 avril son premier disque, Dérives, un accomplissement de plus après la sortie d’un mini-album (EP) éponyme en 2016. Sa musique électro-pop résonnera pour l’occasion au District Saint-Joseph. Portrait d’un groupe local à suivre.

Jouer ensemble

La formation, composée de Marie-Renée Grondin (voix et synthétiseur), Jean-François Breton (basse), Philippe-Emmanuel Grattarola (guitare) et Simon Tam (rythmes et séquences), planche sur ce projet depuis longtemps déjà.

À la suite d’une période de travail très intense et d’une maladie, Marie-Renée s’était donné comme défi de reconnecter avec la musique. L’auteure-compositrice-interprète originaire de la Beauce avait alors décidé d’écrire une chanson pendant un an. C’était en 2013. Une fois le défi relevé, elle ne s’est pas arrêtée pour autant.

J’avais envie de pousser ça plus loin, j’avais envie de recommencer à faire de la musique en gang, parce que c’est ça qui est le fun de faire avec la musique : c’est de partager.

À son retour à Québec, vers 2014, elle rencontre Philippe-Emmanuel, puis Jean-François. S’ils font d’abord dans le folk, Marie-Renée veut explorer quelque chose de plus pop. Un spectacle d’Uberko, un artiste de Québec, inspire fortement la leader du groupe et lui donne une vision de ce qu’elle souhaite faire.

À ce moment-là, je me suis dit : j’ai envie d’avoir quelqu’un dans le band qui manipule l’électronique, qui serait capable de faire des rythmes, des mélodies électroniques, mais tout en ayant aussi de l’organique, de la guitare, de la basse, des vrais instruments.

Simon se présente alors à eux comme « le morceau manquant du casse-tête ».

Je lui ai présenté nos maquettes […]. Il est arrivé avec le beat de « Phare », qui a été notre premier single, et on a tout de suite su que c’était ça qu’on cherchait, c’était ça le son. C’est vraiment lui qui est arrivé et qui a donné le déclic à notre image et à notre coloration de band.

Marie-Renée signe toujours les textes, mais ils créent désormais à huit mains. « Ce sont toutes des chansons qu’on a faites ensemble. On est repartis sur d’autres bases. »

Publicité

Le choix du français n’était pas évident au départ pour celle qui a un parcours en langues et qui a notamment étudié en anglais. « C’était plus un défi que je m’imposais, mais en même temps, je me disais que c’est tellement plus riche comme langue à explorer. »

Créer pour partager

L’écriture a permis à Marie-Renée de prendre du recul par rapport à certains moments difficiles. L’album explore des thèmes comme le doute, l’incompréhension face au temps qui file trop vite, l’évolution de la société, les algorithmes, l’évasion… Le tout sur une musique tantôt accrocheuse, tantôt planante.

C’est vrai que les mots ne vont pas nécessairement avec le tempo, mais de créer un contraste entre les deux, je trouve ça intéressant. C’est aussi de célébrer qu’on est passé au travers.

Des expériences universelles, donc, mais qui ne sont pas sans appeler une certaine soif de vivre. « C’est ça, Dérives, c’est des expériences humaines. » D’où l’importance de la culture et de l’art, qui permettent de partager ces expériences.

On l’a fait d’abord et avant tout pour nous, parce que ça nous fait vibrer, et tant mieux si ça peut rejoindre d’autres personnes parce que c’est ça qui est le fun en musique, c’est de partager quelque chose, de faire vibrer d’autres personnes.

Si cet album est l’aboutissement de plusieurs années de travail, l’équipe compte se mettre sous peu à l’écriture pour un deuxième. Mais pour l’instant, l’heure est à la célébration.

L’album Dérives sera lancé ce mercredi 25 avril au District Saint-Joseph (240, rue Saint-Joseph Est), en formule 5 à 7, avec une prestation du groupe. L’événement est gratuit et ouvert à tous. Pour plus d’info : Lancement d’Émeraude.

Extrait de l’album – Ataraxie (vidéoclip) :

Restez à l'affût des actualités de votre quartier

Chaque samedi, recevez nos nouvelles, offres et activités incontournables dans le quartier.