Mégahôpital : des réaménagements à prévoir en périphérie

Hôpital de l'Enfant-Jésus
L'hôpital de l'Enfant-Jésus, face à la 18e Rue. Photo archives.

Une centaine de résidents ont assisté mercredi soir à une séance d'information de la Ville concernant le nouveau complexe hospitalier (NCH), dont les travaux débuteront en mai. Le secteur connaîtra plusieurs réaménagements pour s'ajuster aux impacts de la construction, surtout dans les cinq premières années.

Tenue au centre Mgr Marcoux en présence des conseillères municipales Suzanne Verreault et Geneviève Hamelin, cette consultation portait sur les modifications apportées à la réglementation d'urbanisme à l'emplacement de l'hôpital de l'Enfant-Jésus et autres terrains situés à proximité. Ces modifications, adoptées par la Ville le 20 mars dernier (détails), ne sont pas susceptibles d'approbation référendaire.Projet de mégahôpital sur le site de l'Enfant-Jésus Érigé au coût de près de 2 MM $, le mégahôpital occupera une surface équivalente à 12 terrains de football. Dès mai s'amorcera la première phase de construction, qui comprendra le Centre intégré de cancérologie, incluant la radio-oncologie.

Quelque 300 ouvriers s'activeront au plus fort du chantier, dont les impacts se feront inévitablement sentir auprès des résidents du secteur jusqu'en 2025. Avant de céder la parole à Sonia Tremblay, conseillère en urbanisme pour la Ville, Robert Topping a souligné le rôle du comité de voisinage, formé d'une vingtaine de citoyens, dans le processus de consultation. Le directeur général du bureau de projet du NCH a du coup invité la population à s'exprimer en ligne sur le site Web du projet.

Quatre sites concernés

Projet de mégahôpital sur le site de l'Enfant-JésusMme Tremblay s'est attardée sur les détails entourant les premières phases, en ce qui concerne en particulier l'implantation de stationnements temporaires en périphérie du NCH. Voici une brève description des aires visées dans Maizerets et Lairets (carte ci-contre) :

SITE A - Terrain de l’hôpital de l’Enfant-Jésus délimité par la 18e Rue, le boulevard Henri-Bourassa, la 24e Rue et l'avenue De Vitré

La hauteur maximale pour un bâtiment principal est fixée à 26 m pour la centrale de production d’énergie projetée en front de la 24e Rue, 31 m pour le bâtiment des génératrices projeté à l’arrière de l’aile H du pavillon Notre-Dame, 36 m pour le centre de recherche projeté en front du boulevard Henri-Bourassa, 36 m pour le Centre intégré de cancérologie (CIC) projeté en front de l’avenue De Vitré, 68 m pour le Centre des soins critiques projeté en front du boulevard Henri-Bourassa. Un pourcentage d’aire verte minimal de 10 % s’applique sur le site.

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SITE B - Quadrilatère formé par la 24e Rue, le boulevard Henri-Bourassa, la 26e Rue et l’avenue Perrault

Pour une période de cinq ans, un maximum de 325 cases de stationnement y seront aménagées pour palier leur diminution sur le site A. En front de l’avenue Perrault, la bande végétale existante doit être maintenue.Niveau du boulevard Henri-Bourassa. Vue en direction SO. Septembre 2014.

SITE C - Terrain délimité par la rue des Frênes, la 41e Rue Est et le jardin communautaire Sapinière-Dorion (ci-contre)

Toujours pour une période de cinq ans, un maximum de 620 cases de stationnement seront aménagées sur ce site. À sa limite, une haie composée de végétaux à feuillage persistant sera plantée perpendiculairement à la 41e Rue Est, en bordure du jardin communautaire, en front de la rue de la Sapinière-Dorion Est et en bordure des propriétés situées sur la rue des Aulnes. En front de la 41e Rue Est, une rangée d’arbustes feuillus sera aussi plantée à la limite des stationnements.

SITE D - Terrain auparavant occupé par le concessionnaire automobile Subaru, situé entre le boulevard Henri-Bourassa et la piste cyclable, bordé par U-Haul et le Centre de collision associé

Un maximum de 200 cases de stationnement seront aménagées sur le site, où l'on installera temporairement des roulottes du chantier du NCH.

Préoccupations citoyennes

Mégahôpital : consultation publique. 5 avril 2017.Tout au long de la période de questions — tenue dans un climat de saine courtoisie —, les intervenants se sont fait rassurants vis-à-vis des préoccupations exprimées, pour la plupart, par des résidents de longue date vivant en périphérie du chantier.Soulignons, à titre d'exemples :

  • La hauteur des immeubles projetés, le plus haut correspondant à 20 étages résidentiels
  • La surface de murs et toits végétalisés — si prévus dans le projet — dans un contexte de lutte aux îlots de chaleur
  • Les mesures pour minimiser l'impact des allées et venues des camions (poussière et bruit)
  • Les bruits et vibrations engendrés par le creusement des fondations
  • Les heures de travaux, normalement autorisés en semaine de 7 h à 21 h
  • L'accès aux pistes cyclables avoisinantes
  • Le manque de trottoir du côté ouest de l'avenue De Vitré.
  • Les problèmes de circulation autour du chantier
  • L'accès aux stationnements sur les rues avoisinantes, considérant l'arrivée des travailleurs de la construction

Évoqué à maintes reprises lors de la prise de parole, ce thème du stationnement fera l'objet d'une autre séance de consultation, en principe fixée le 17 mai, toujours au centre Mgr Marcoux.

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